Après une première série de décisions adoptées par le conseil de la FIFA et le comité exécutif de l’UEFA, qui se réservaient le droit de prendre des mesures supplémentaires, la FIFA et l’UEFA ont décidé ce 28 février 2022 de suspendre de leurs compétitions l’ensemble des équipes russes, sélections nationales ou clubs, jusqu’à nouvel ordre.
Cette décision a été adoptée par le bureau du conseil de la FIFA et le comité exécutif de l’UEFA, les plus hauts organes décisionnaires des deux institutions en cas de question urgente sur laquelle statuer. Le football affiche sa totale unité et se veut pleinement solidaire de toutes les personnes touchées en Ukraine. Les deux instances espèrent que la situation en Ukraine s’améliorera significativement et rapidement afin que le football puisse de nouveau être un vecteur d’unité et de paix entre les peuples. D’autres sanctions du monde sportif s’accumulent sur la Russie.
Le Comité international olympique (CIO) a recommandé de bannir les Russes et les Bélarusses des compétitions sportives. Dans un communiqué du 28 février 2022, la commission exécutive du CIO « recommande aux Fédérations internationales de sport et aux organisateurs de manifestations sportives de ne pas inviter ou de permettre la participation d’athlètes et de représentants officiels russes et bélarusses aux compétitions internationales ». Autre mesure, symbolique mais forte, elle a aussi retiré « l’ordre olympique », distinction honorifique attribuée à des personnalités « ayant illustré l’idéal olympique », à tous les hauts responsables russes, à commencer par le président Vladimir Poutine.
L’UEFA a rompu « avec effet immédiat » son partenariat avec le géant russe Gazprom, l’un de ses principaux sponsors depuis 2012, en réaction à l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, a annoncé le 28 février 2022 la Confédération européenne du football. Le contrat était estimé à 40 millions d’euros par an selon des médias spécialisés, et couvrait la Ligue des champions, les compétitions internationales organisées par l’UEFA ainsi que l’Euro 2024 qui aura lieu en Allemagne.
Sotchi est un symbole du « soft power » sportif russe. Ville hôte des Jeux d’hiver en 2014, elle accueille aussi le Grand Prix de Russie de Formule 1. Mais ce ne sera pas le cas cette saison : le promoteur de la compétition, Formula One, l’a annulé. L’écurie américaine Haas a de son côté remis en cause son partenariat avec son sponsor russe Uralkali. Et l’avenir en F1 de Nikita Mazepin, fils d’un dirigeant d’Uralkali, qui devait piloter une des deux monoplaces, semble remis en question.
Personnage majeur de la Premier League depuis 15 ans, l’oligarque russe Roman Abramovitch, propriétaire de Chelsea, a annoncé le 26 février 2022 qu’il confiait « aux administrateurs de la fondation caritative de Chelsea la gestion » du club londonien, un retrait encore flou. Autre cas sensible, l’AS Monaco, propriété du milliardaire russe Dimitri Rybolovlev. Le club monégasque est très discret sur le sujet.