La Fédération internationale de football (FIFA) a mis fin au suspense, le 26 janvier. L’instance qui dirige le football mondial avait annoncé la couleur, en disant clairement son intention de se mêler du processus électoral. Elle avait prévenu le comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) qu’elle étudierait, via sa commission électorale, les dossiers de chaque candidat. Et celle-ci a validé sans surprise les candidatures de Jacques Anouma et Augustin Senghor, mais aussi celles Patrice Motsepe et d’Ahmed Yahya. Les quatre sélectionnés ont été informés individuellement, le 26 janvier, par un courrier de la FIFA.
Coup de tonnerre ! Constant Omari, l’actuel président par intérim de la CAF, ne pourra pas briguer un nouveau mandat au sein du Conseil de la FIFA. La Commission de contrôle de la FIFA a en effet rejeté sa candidature. Dans un courrier adressé à l’administration de la CAF, le patron de la Commission de contrôle de la FIFA, Mukul Mudgal, a indiqué que le Congolais n’est pas « éligible » en raison « d’une enquête formelle en cours par la commission d’éthique de la FIFA ». Constant Omari fait certes l’objet depuis plusieurs semaines d’une enquête de la justice interne de la FIFA. Mais il n’a pas été condamné. Actuellement au Cameroun dans le cadre du Championnat d’Afrique des nations 2020, il s’est dit victime d’une atteinte à « la présomption d’innocence », condamnant un « vice de forme », et assurant qu’il « comptait réagir ».
Le grand perdant de l’affaire est évidemment le Malgache Ahmad Ahmad, suspendu cinq ans au mois de novembre 2020 par la FIFA, notamment pour « abus de pouvoir » et « détournement de fonds ». L’ancien président de la CAF peut encore miser sur un verdict favorable du Tribunal arbitral du sport (TAS), devant lequel il a déposé un recours afin de contester cette suspension. La décision du TAS est finalement tombée le 29 janvier, sous la forme d’un communiqué aux médias, redonnant un bol d’air au Malgache actuellement dans son pays.
« D’entente avec M. Ahmad et la FIFA, le TAS a mis en œuvre une procédure accélérée et a fixé la date de l’audience de jugement au 2 mars 2021 », apprend-on. En attendant cette audience, « le TAS a accepté la demande de suspendre temporairement les effets de la décision de la chambre de jugement de la Commission d’éthique de la FIFA jusqu’au prononcé de la sentence finale », renseigne le communiqué.
La FIFA a également rejeté la candidature de Kheireddine Zetchi, le président de la fédération algérienne de football (FAF). Il est rattrapé par une sanction infligée par la CAF en 2018 et une autre datant de 2016 émanant des instances du football algérien, alors qu’il était dirigeant du club de Paradou AC. Des proches de Zetchi crient à un complot interne. Les opposants du président de la FAF en Algérie auraient avisé la FIFA desdites sanctions, alors que Zetchi avait volontairement évité de les mentionner dans son dossier.