La cérémonie d’ouverture des jeux olympiques Tokyo 2020, retardée d’un an en raison de la pandémie de COVID-19, était suivie simultanément par environ 3 milliards de téléspectateurs à travers le monde. Parmi les articulations de cette cérémonie sobre vécue par quelques invités triés sur le volet du fait d’un dispositif sanitaire hors-normes, il y a eu le défilé des 206 délégations participantes. A l’appel de la Team Cameroon, ambassadrice du pays du président Paul Biya, Emilienne Essombe Tiako, porte-étendard et ses camarades ont sorti cette articulation de la monotonie dans laquelle leurs prédécesseurs l’avaient plongée.
Principale attraction, les costumes de la délégation camerounaise ont donné à découvrir notre richesse culturelle. Le « Toghu », tissu traditionnel tissé dans les hauteurs des Grass Fields, précisément dans la région du Nord-Ouest, autrefois exclusivement porté par les membres de la royauté et les notables des villages, s’est démocratisé. Le contraste entre le fond noir du velours et les couleurs chatoyantes des broderies à la main, aux formes variées, rend cette étoffe très jolie. Depuis 2016, le Toghu est la tenue officielle de la Team Cameroon pour les jeux olympiques.
Lors du défilé, les Camerounais ont émerveillé les téléspectateurs qui ont réagi sur les réseaux sociaux. Certains ont demandé une médaille d’or pour le Cameroun. « Le Cameroun mérite la médaille d’or pour la meilleure tenue lors de la cérémonie d’ouverture », a tweeté la directrice nationale, Australie pour le HCR. « Le Cameroun est superbe dans ses tenues ! Bonne chance à eux » ; « Le Cameroun a remporté le défilé de la cérémonie d’ouverture » ; « Le Cameroun remporte la médaille d’or pour ces merveilleuses uniformes », peut-on lire çà et là sur la toile. Une enseignante australienne est allée encore plus loin en souhaitant voir le Cameroun confectionner les tenues de leurs athlètes lors des prochains jeux. « Le Cameroun peut-il concevoir nos tenues pour les prochains jeux olympiques ? », a-t-elle tweeté. Après avoir impressionné hors du terrain, les douze athlètes camerounais évoluant dans sept disciplines sportives (athlétisme, boxe, judo, haltérophilie, lutte, natation et tennis de table), se sont lancés à la conquête des récompenses.
En boxe, catégorie des 69 kg, Albert Ayissi Mengue, 22 ans, a signé la première victoire camerounaise à Tokyo en terrassant son adversaire Dlamini Thabiso, originaire de l’Eswatini, à l’étape des seizièmes de finales par arrêt de l’arbitre au troisième round. Le 27 juillet, dans pour les huitièmes de finale, il affrontera l’Irlandais Walsh Aidan. De l’autre côté, Sarah Hanffou a été sortie, dès son premier match de tennis de table dame, par la Bulgare Polina Trifonova. La flamme olympique allumée par la joueuse de tennis japonaise Naomi Osaka, dernière relayeuse, brillera sur Tokyo jusqu’au 8 août 2021. Au soir de cette échéance, 11 090 sportifs venus du monde entier se seront attribué les 339 titres en jeu, dans 33 disciplines sportives.