Premier de son groupe, Paris affrontera les Allemands du Borussia en février prochain. Le tirage au sort a offert un adversaire de taille aux parisiens qui devront briser la malédiction européenne en LDC.
Le PSG connaît son adversaire en huitièmes de finale de la Ligue des champions : il s’agit du Borussia Dortmund, l’ancien club de Thomas Tuchel, l’entraîneur parisien (2015-2017). Le match aller aura lieu au Signal Iduna Park le mardi 18 février 2020, le retour le mercredi 11 mars. La seule confrontation européenne des deux équipes remonte à la saison 2010-2011 en Ligue Europa. Le PSG et Dortmund avaient été reversés dans le même groupe.
Aurait-on jeté un sort au Paris Saint-Germain?
La malédiction du PSG semble avoir une nouvelle fois frappé en février 2019. Après avoir été privé de Neymar Jr durant des mois, le club de la capitale a eu fort à faire sans Edinson Cavani et Thomas Meunier pour défier Manchester United au cours de la saison. Déjà Thiago Motta en 2013, Zlatan Ibrahimovic l’année suivante, Thiago Silva en 2015, sans oublier Marco Verratti et Javier Pastore face à Manchester City, Barcelone en 2017, jusqu’à Neymar l’an passé pour le match retour face au Real Madrid…, la liste des désillusions parisiennes en Ligue des champions ne cesse de s’allonger. Depuis son rachat par des dirigeants qataris en 2011, le Paris Saint-Germain fait face à des absences de marque avant d’aborder ses grands rendez-vous européens.
Lors de la saison 2012-2013, huit ans après sa dernière participation, le PSG signe son grand retour dans la compétition la plus prestigieuse des clubs. Qualifié pour les huitièmes de finale, le Paris Saint-Germain élimine le Valence FC (1-1, 1-2) et affronte le FC Barcelone en quarts. Un match que manquera Thiago Motta, métronome de cette équipe parisienne, miné par de multiples pépins physiques. À l’aller, Paris tient tête au Barça au Parc des Princes (2-2). Buteur, Blaise Matuidi manquera le retour au Camp Nou pour cause de suspension. Malgré une superbe performance du tout jeune Verratti, le club parisien rend les armes malgré un nouveau nul (1-1). Le PSG est éliminé en quart de finale de la C1 par le FC Barcelone, sans perdre (2-2, 1-1).
La saison suivante, le PSG affronte Chelsea en quarts de finale, après avoir aisément éliminé le Bayer Leverkusen (0-4, 2-1). Si le match aller au Parc des Princes se déroule parfaitement avec un probant succès 3-1, Zlatan Ibrahimovic sort néanmoins sur blessure peu après l’heure de jeu, touché à la cuisse. Une blessure qui ne lui permettra pas de disputer le match retour à Stamford Bridge. Edinson Cavani, habitué à évoluer sur un côté, le remplace au pied levé en pointe de l’attaque. Sans succès. Dans un Stamford Bridge bouillant et face à une équipe de Chelsea remontée, le Paris Saint-Germain subit une terrible désillusion. Malgré sa victoire 3-1 au match aller, les Parisiens, désormais entraînés par Laurent Blanc, cèdent à seulement trois minutes de la fin du temps réglementaire sur un but de Demba Ba, éternel remplaçant (2-0). Le PSG est éliminé en quart pour la deuxième année d’affilée.
Nouveaux coachs, nouveaux staffs, mêmes galères
Bis repetita en 2015, Laurent Blanc prend les rênes du club parisien. Expulsé lors du huitième retour face à Chelsea (2-2), Zlatan Ibrahimovic ne dispute par le quart de finale aller au Parc des Princes face au FC Barcelone. Tout comme Marco Verratti et Serge Aurier suspendus. Ou encore Lucas et Thiago Motta blessés. Pire, Thiago Silva doit quitter prématurément les siens sur blessure au bout de 20 minutes de jeu. Bien trop limité, le PSG sombre et le résultat est sans appel. Le Barça rafle la mise 3-1 au Parc puis 2-0 au Camp Nou.
L’histoire se répète l’année suivante en 2016. Cette fois-ci, c’est Manchester City qui se présente en quart de finale de la compétition. Mais rien n’est jamais simple avec le Paris Saint-Germain. Privé de Javier Pastore et Marco Verratti pour l’aller, Paris bégaye son football (2-2). Au retour, toujours privé du milieu italien et soumis aux suspensions de David Luiz et Blaise Matuidi, le technicien français met en place un improbable 3-5-2 qui sonne le glas des espérances parisiennes (1-0). Depuis cette saison, le PSG n’est jamais parvenu à dépasser le stade des huitièmes de finale.
En 2017, c’est Unai Emery qui tient les commandes du club parisien. Au Parc, pour défier le Barça en 8e, le tacticien espagnol doit se priver de son capitaine Thiago Silva, ménagé trois jours plus tôt pour des douleurs musculaires et de Thiago Motta, élément indispensable du dispositif tactique d’Emery. Le défenseur brésilien cède sa place à Presnel Kimpembe. Contre toute attente, pour son premier match de Ligue des champions, le jeune Parisien éteint toutes les offensives barcelonaises. Son équipe l’emporte dans la fête (4-0). Nul besoin de rappeler le match retour qui marquera pour toujours l’histoire compliquée du Paris Saint-Germain en Ligue des champions. Dans un Camp Nou gonflé à bloc et face à un Barcelone condamné à l’exploit, Paris subit l’humiliation du siècle (6-1) malgré le retour de son capitaine, mais sans Thiago Motta.
Neymar Jr, l’éternel absent
Enfin, la saison dernière, Unai Emery, à la tête d’un effectif enrichi, ne peut compter sur sa star brésilienne, Neymar, recruté 220 millions d’euros au mercato estival. Un soir de Classico face à l’OM au Parc des Princes (3-0), et à seulement neuf jours du huitième de finale retour contre le Real Madrid en Ligue des Champions, Neymar s’écroule dans le froid parisien et glace les travées du Parc des Princes. De longues minutes à terre, les mains sur le visage, le numéro 10 parisien, incapable de se relever, est finalement sorti sur civière. Il quittera la pelouse en pleurs et le stade en béquilles. Le lendemain, le verdict tombe : le Brésilien est victime d’une fissure du cinquième métatarsien droit et ne disputera pas le choc face au tenant du titre madrilène. Le PSG s’incline 2-1 au Parc après avoir cédé au Bernabeu (3-1). Une défaite qui sonne le glas de l’ère Unai Emery dans la capitale.
Cette hécatombe se poursuit donc en 2019 avec deux coups durs venus s’ajouter samedi 10 février au forfait déjà acté de Neymar : Edinson Cavani et Thomas Meunier ne joueront pas le huitième de finale aller de Ligue des champions face à Manchester United à Old Trafford, ce mardi. Thomas Tuchel doit donc composer sans deux des éléments de son précieux trio d’attaque. Victimes d’une spirale infernale, les joueurs de Thomas Tuchel espèrent que ces absences majeures ne contrecarreront pas les rêves européens du club parisien. Tous les espoirs pourraient donc reposer sur Kylian Mbappé, en méforme ces dernières semaines.