Le nouveau patron de l’instance faitière du football est désormais connu, au terme de l’assemblée générale élective du 12 décembre dernier, au centre d’excellence de Mbankomo.
Joseph Antoine Bell et Seidou Mbombo Njoya, les deux personnages de poids pour cette élection, n’accouchera pas d’une guerre de titans. Alors que les pronostics annonçaient un deuxième tour entre les deux figures de l’élection, c’est par un score fleuve de 46 voix contre 17 que Seidou Mbombo Njoya s’est imposé pour une victoire sans appel dès le premier tour. C’est en fin d’après-midi que le Président du Comité de normalisation Me Dieudonné Happi, sonnera le gong de l’élection par les 66 délégués présents, après les joutes oratoires des candidats, et la phase d’étude technique à huit-clos. Les représentants de la FIFA et de la CAF Sarah Solemane et Ahmad Yayha ont assisté également aux travaux.
En effet, Seidou Mbombo Njoya est ainsi devenu le nouveau président de l’instance faîtière du football camerounais, après environ un an et demi de normalisation. L’homme ambitionne de reprendre le flambeau d’un mandat qu’il a placé sous le signe de la « modernisation du football camerounais ». Ses prises de parole sont rares, tout comme ses apparitions publiques. Il ne s’est officiellement exprimé qu’à deux reprises depuis l’annonce de sa candidature le 30 novembre dernier, alors que ses adversaires écumaient les plateaux de radio et de télévision.
Mais si les médias se sont peu délectés des déclarations de ce quinquagénaire, son retour à la Fécafoot était cependant un secret de polichinelle, tant la rumeur bruissait dans les couloirs. Car si son nom n’évoque pas grand-chose dans l’histoire du football camerounais, Seidou Mbombo Njoya n’a jamais été très loin des cercles de décision.
De plus, c’est dans le cercle familial que l’ancien promoteur de la Loterie nationale du Cameroun a fait ses premiers pas dans le milieu du football. Notamment grâce à son père, Ibrahim Mbombo Njoya, l’influent sultan des Bamouns, ancien ministre de la Jeunesse et des Sports nommé dans trois gouvernements différents par le Président de la République Paul Biya. Une carrière dédiée au sport qu’il démarra lui aussi par un passage à la FECAFOOT, qu’il dirigea entre 1961 et 1964.
Le nouveau président de la Fécafoot se défend cependant d’être un parachuté. Il en veut pour preuve sa longue carrière dans le milieu du football camerounais. Un passage à la tête de l’équipe du Fédéral Sporting FC du Noun à Foumban, avant de devenir responsable de la commission internationale de la Fécafoot, deuxième vice-président du conseil d’administration de l’instance en 2011.
En outre, après le choix du président, les travaux ont repris pour l’élection des membres du Comité exécutif. Dans la foulée de cette élection des membres du Comité exécutif, les 16 représentants de cette auguste chambre se sont retirés dans une salle annexe, pour désigner, ceux d’entre-deux qui occuperont les postes de Vice-président. C’est ainsi que l’on apprendra qu’à l’unanimité des 16 voix : Aboubakar Alim Konaté a été désigné 1erVice-président, Osih Joshua Nambangui, 2èmeVice- président, Mme Céline Eko Mendomo, 3èmeVice-présidente, Abbo Mohamadou, 4ème Vice-président. À la fin de cette journée marathon, l’Assemblée générale élective a renvoyé à une session ultérieure, l’examen du point relatif à l’élection des membres des organes juridictionnels de la FECAFOOT. Et l’Assemblée générale a également fixé au 17 décembre 2018, l’entrée en vigueur de tous les actes pris le 12 décembre. Après 15 mois, la page du Comité de normalisation de la FECAFOOT, installé par la FIFA le 8 septembre 2017, se tourne, sur une note de satisfaction générale.