La ligue n’entend pas respecter sa suspension par le Comité exécutif de la FECAFOOT, le 22 août 2019. Dans un communiqué elle affirme qu’elle poursuivra ses activités.
La Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) et la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC), démembrement de ladite fédération font couler de l’encre. Motif, le bras de fer que les deux mènent depuis juillet dernier. Le conflit tire ses racines de la décision de la FECAFOOT de modifier les statuts de la LFPC lors de l’assemblée générale du 26 juillet 2019. Pour répondre à cette résolution la Ligue a constitué un collège de cinq avocats chargés de mener la bataille judiciaire envisagée contre la fédération. Le clash entre l’instance mère et sa fille ne s’arrêtera pas de si tôt. Le 23 août 2019, s’est tenue une réunion du bureau du Comité exécutif de la FECAFOOT. Dirigée par Seidou Mbombo Njoya, le président de la FECAFOOT, les assises avaient pour ordre du jour le cas de la LFPC. Ainsi, sur la base de l’article 14 alinéa 1a des statuts de la fédération et de l’article 2 des statuts de la LFPC (consacrant les obligations et la subordination de la LFPC à la FECAFOOT), il a été décidé a la fin du conseil, de la suspension avec effet immédiat de la ligue. Peu de temps après l’annonce de ladite suspension, la LFPC a réagi par via un communiqué portant le cachet et la signature de son président, le général Pierre Semengue, membre statutaire du Comité exécutif de la FECAFOOT. Il s’est d’ailleurs dit surpris de ne pas avoir été convoqué à cette réunion. Invitant l’ensemble du personnel de la Ligue au calme et à la poursuite sereine des activités préparatoires à la prochaine saison sportive, le président de la Ligue voit en cette suspension des représailles faisant suite à la saisie par la Ligue, des juridictions compétentes afin de contester les résolutions de l’assemblée générale de la FECAFOOT du 26 juillet dernier. La Ligue mettant en avant les articles 23 et 30 de ses statuts donnant compétence à son assemblée générale de modifier ses statuts. Dans ledit communiqué, en se basant à l’article 4.1 des statuts de la Fifa, la Ligue s’érige contre la mesure inscrite dans ses textes. Laquelle fixe l’âge limite de son président à 75 ans. En outre, il y est signalé le défaut de paiement de la subvention de 410 millions de FCFA par saison sportive de l’actuel exécutif de la FECAFOOT à la Ligue. En attendant les batailles devant les prétoires, la LFPC sera l’unique point à l‘ordre du jour de la réunion du Comité exécutif programmée pour le 3 septembre 2019.