Depuis l’annonce des nouvelles dates de la Coupe D’Afrique des nations au Cameroun, et le maintien de son organisation par Yaoundé, les détracteurs du malgache sont nombreux après l’épisode 2019. Alors que toutes les garanties sont posées, la paix ne semble pas être des moindres meme au sein de la planète foot.
Un dirigeant averti
Ancien ministre malgache des Sports puis de la Pêche, Ahmad Ahmad, président de la Confédération africaine de football (CAF) depuis 2017, est présenté comme un homme plutôt discret. Mais efficace… Sur l’échiquier du football africain, Madagascar fait partie des pays dont on parle peu. La sélection nationale n’a jamais participé à aucune compétition internationale, ses clubs passent rarement plus d’un tour lors des coupes d’Afrique, et même s’il n’est jamais simple d’aller jouer au stade Mahamasina d’Antananarivo, l’Égypte, le Sénégal, la RD Congo et le Nigeria y ont laissé des plumes dans un passé plus ou moins récent le football de la Grande Île fait rarement parler de lui.
« Nous avons tout de même été champions d’Afrique de beach soccer en 2015, et nous avions obtenu l’organisation de la CAN 2017 des moins de 17 ans, jusqu’à ce que la CAF nous la retire, pour des motifs (retards dans les travaux au stade de Mahamasina) que nous contestons », nous avait rappelé Ahmad Ahmad à l’époque en 2017.
Le soutien discret d’Infantino
Grâce à celui qui achève son troisième (et dernier) mandat à la tête de la Fédération malgache, le football de cette île de l’Océan Indien bénéficie depuis le 16 mars d’un éclairage planétaire après son élection à la tête de la CAF, au nez et à la barbe de son prédécesseur, Issa Hayatou, inamovible pendant près de 30 ans. Avant le scrutin, Ahmad Ahmad (57 ans) s’était montré relativement confiant. Lors de ces multiples rencontres avec les hautes sphères du continent africain, lors de la CAN au Gabon juste après l’annonce de sa candidature, puis lors de ses déplacements dans plusieurs pays, ce membre de l’éthnie Sakalava, de confession musulmane, avait réussi à faire adhérer à son projet les quatorze fédérations de la Cosafa (Afrique australe). D’autres leur ont depuis emboîté le pas.
Les challenges camerounais : 2021 & CHAN 2020
Le président de la CAF a effectué une visite de travail de trois jours dès le 14 janvier 2020 au pays des Lions Indomptables. Accompagné par une importante délégation de hauts dirigeants de CAF, d’experts et de légendes du football africain.
Outre la visite de quelques stades et hôpitaux, la mission de la CAF a pris part à d’importantes concertations et réunions avec les autorités du Comité local d’organisation du CHAN 2020 et de la CAN 2021. Et à l’issue de ces rencontres de travail, « d’importantes décisions relatives à l’organisation de ces deux compétitions seront prises », indiquait un employé du ministère camerounais des Sports.
Ahmad attendu au tournant ?
Pour cette deuxième visite en terre camerounaise, le dirigeant malgache était très également attendu. Ahmad n’a pu échapper à des sujets comme le retrait de la CAN 2019 au Cameroun, après qu’il ait annoncé, au sorti d’une audience avec le chef de l’Etat Paul Biya le 2 octobre 2018, que « la CAF n’a jamais réfléchi à un retrait de la CAN [2019] du Cameroun ». Le patron du football africain n’a pas souhaité donner suite aux clarifications sur la position de l’Algérie qui se présente avec insistance comme le plan B de la CAF en cas de retrait de l’organisation de la CAN 2021 au Cameroun.
Des ennemis meme au sein de la famille foot
L’ancien patron de Marseille en France, PAPE DIOUF n’a pas hésité à traiter le malgache Ahmad Ahmad et son équipe de zélés, de timorés, de cupides, de lèches bottes qui depuis leur arrivée à la tête de la caf sèment le désordre et multiplient des incohérences. « Tous les arguments qui expliquaient et justifiaient l’organisation de la CAN en juillet préférablement au mois de janvier viennent d’être balayés par une série de motifs qui dénotent surtout l’incohérence et la légèreté de ceux qui sont chargés de conduire le football africain » ajoutait-il.
Entre accusations grotesques, les camerounais sont tenus en haleine, le Cameroun sera prêt le jour dit ? Tout porte à croire au regard de la satisfaction des dirigeants de la CAF.