La salle des conseils du Premier Ministre a été le cadre de concertation le 5 décembre 2018 à Yaoundé, entre les membres du gouvernement sur les chantiers sportifs en cours.
La 22ème session du Comité sur les infrastructures de la CAN ont été des moments saillants dans l’hémisphère football. En cause, le différé donné de la CAF le 30 novembre à Accra, afin que le Cameroun organise l’édition 2021, a été un coup dur pour la nation. Rappel en a été fait par le Ministre Ismael Bidoung Mpkatt, qui a qualifié le retrait ‘d’injustice » tout comme l’ensemble du gouvernement camerounais. Toutefois, les membres du Comité d’organisation locale de la CAN (COCAN) se sont remis en selle pour faire sortir le Cameroun, de cette situation passagère et délicate.
En effet, le patron des sports et de l’éducation physique a mis en lumière les raisons du retrait de la CAN 2019 dévoilées par la CAF, en l’occurrence le non-respect des conditions de conformité, le constat d’un écart au niveau des exigences et des conclusions défavorables des missions de la CAF. Le Président de la CAF Ahmad Ahmad par ailleurs, a adressé une correspondance au Chef de l’Etat S.E Paul Biya, en vue de la suggestion d’une attribution pour 2021, déjà octroyée à la Cote-d’Ivoire. Plus tard, le 3 décembre, le haut fonctionnaire sportif a accordé une interview à la chaine Afrique Média, ou il mentionnait le Cameroun et la Cote-d’Ivoire comme organisateurs respectifs de 2021 et 2023. Néanmoins, aucune notification officielle n’a été faite à la FECAFOOT jusqu’à ce jour.
De plus, les difficultés ayant persisté pour l’organisation de la CAN 2019 ont été éludées. Les lourdeurs et ralentissements au sein de nombreuses administrations, les retards dans le processus de livraison des infrastructures routières ou hôtelières à l’image des villes de Yaoundé, Garoua, Bafoussam. L’abstention de la CAF à signer les accords villes, pour une compétition réussie y a contribuée, d’autant plus que la prolifération des unités techniques qui a été un facteur bloquant, sans oublier l’attribution multiple de marchés à des entreprises qui ne disposaient pas nécessairement de compétences avérées dans les constructions.
En outre, le Ministre des sports a mis en exergue des pistes de sortie de ce moment de turbulence. Le déploiement du Cameroun pour la réappropriation de la CAN, l’adhésion à la proposition de la CAF pour l’édition 2021, la mise en route d’une initiative en contentieux devant les juridictions sportives internationales. Ces pistes de sorties comportent tant bien des limites, au regard de l’incapacité du Cameroun à respecter scrupuleusement le cahier des charges de l’organisation de la CAN, la situation délicate comme point politique, dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
En ajout, même si ces solutions proposées par le gouvernement camerounais promeut de nombreux avantages, à savoir la signification juridique des droits du Cameroun à attaquer la décision préalable de la CAF pour le passage des équipes de 16 à 24, celui de la décision de retrait de la CAN devant la FIFA ou le Tribunal Arbitral du Sport à Lausanne en Suisse, les membres du gouvernement sont unanimes sur la litanie de conclusions qui montreraient la voie de la sagesse toujours prônée par le Président de la République S.E Paul Biya. Plusieurs hypothèses ont été émises en guise de conclusions telles que, la retenue dans la perspective juridique, afin de préserver le climat de coopération entre le Cameroun et la Confédération africaine de Football, mettre un terme au Comité de normalisation et avoir un exécutif à la FECAFOOT, assainir la gestion du football, et suivre sereinement des instructions méthodiques dans le cas de l’attribution de l’édition 2021, qui offre des bons points au Cameroun, dans le sens ou le suivi des constructions, la planification des procédures, une bien meilleure opportunité de prestige sportif africain et mondial pour le Cameroun. Le Premier Ministre Philémon Yang, le ministre d’Etat du tourisme et des loisirs, les différents membres du comité et du gouvernement, sont sortis une note satisfaisante.