C’est ce que révèlent les résultats des recherches sur la prise en charge de ces pathologies présentés le 7 juin 2018 à l’hôpital central de Yaoundé.
La salle Laurence Vergne de l’hôpital central de Yaoundé a officiellement abrité l’atelier de restitution des recherches sur la prise en charge du VIH et des hépatites. Les travaux ont été conduits par le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, avec à ses côtés son homologue Issa Tchiroma Bakary, ministre de la communication.
Les assises ont dévoilé les résultats de trois études menées par des chercheurs dans le domaine de la prise en charge des personnes infectées par le VIH et les hépatites. Lesdites études étaient réalisées sous la supervision de l’Agence nationale de recherche sur les hépatites et le VIH (ANRS).
L’étude portant sur « l’essai ACTA », réalisée sur des patients infectés par le VIH a permis de ressortir les nouveaux schémas thérapeutiques permettant de sauver potentiellement plus de 80 000 vies par an. L’étude sur « l’essai ANRS 12286 MOBIDIP » a abouti à des résultats prometteurs qui proposent un allègement thérapeutique. Avec un traitement moins coûteux et qui présente moins d’effets secondaires et n’impose pas le renforcement du suivi virologique des patients.
« L’essai ANRS TAC » montre quant à lui que les antirétroviraux à action directe (AAD) contre l’hépatite C peuvent être aussi efficaces dans les pays du Sud que dans ceux du Nord. Ce résultat répond en faveur d’un large accès aux AAD en Afrique subsaharienne où l’épidémie liée au virus de l’hépatite C est jusqu’à présent négligée. « Ces études contribuent à la connaissance globale sur l’infection à VIH et son traitement, puis sur l’hépatite C en confirmant le succès de la nouvelle thérapie », a confié Dr Laura Ciaffi, chercheur à ANRS.