La mise en service provisoire de l’autoroute Kribi-Lolabé (38,5 km) et de la route Grand Zambi-Kribi (53 km) sera effective en décembre prochain. L’information a été révélée au cours de la visite des chantiers effectuée la semaine dernière par le ministre des Travaux publics. Avant la réception technique de ces chantiers, Emmanuel Nganou Djoumessi a discuté avec les différents prestataires de ces routes afin de poser les préalables à la réception technique desdits projets. En effet, la réception provisoire vise à vérifier s’il n’y a pas de défauts à corriger avant de procéder à la réception définitive. Il s’agit d’apprécier la qualité des travaux réalisés.
A en croire Nganou Djoumessi, les dernières contraintes sont relatives aux équipements électromécaniques (déjà sur site) qui doivent être installés avant exploitation.
« C’est lorsque ces équipements électromécaniques seront posés que la réception technique pourrait avoir lieu », renseigne le ministre des Travaux publics.
D’un coût d’environ 250 milliards de FCFA, l’autoroute Kribi-Lolabé est le fruit d’un contrat de partenariat public-privé (PPP) avec l’entreprise chinoise China Harbour Engineering Company (Chec) pour le financement, la conception, la construction, l’exploitation et la maintenance. L’exploitation de cette autoroute par l’entreprise chinoise est de 31 ans. Ces infrastructures vont permettre de désenclaver leurs zones et faciliteront l’accès au port autonome de Kribi. Aussi, elles vont améliorer le niveau de vie des populations desservies, améliorer la compétitivité des produits sur les marchés intérieur et extérieur, à travers la réduction des coûts généralisés de transport pour le trafic en provenance de la région du Sud-Cameroun et des pays voisins. Quant à la route Grand Zambi-Kribi, sa construction est cofinancée par l’Etat et la Banque africaine de développement à plus de 33 milliards de FCFA. Sa livraison elle était attendue depuis mars 2021, mais a été reportée pour fin 2021 à cause des contraintes financières de l’État.
Une autoroute avec des exigences de performances
Le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, en compagnie de son homologue des Finances, Louis Paul Motaze, avaient signé le 30 décembre 2020 à Kribi, dans le Sud-Cameroun, le contrat de partenariat avec l’entreprise chinoise China Harbour Engineering Company (Chec) pour le financement, la conception, la construction, l’exploitation et la maintenance de la section autoroutière Kribi-Lolabé (38,5 Km) ainsi que les 4,9 Km de ses voies de rétablissement.
Pour comprendre ce partenariat, Louis Paul Motaze avait donné l’explication suivante : « On a eu une mutation d’un mode financement à un autre. La première convention qui a été signée en 2012 (…) était un mode financement classique. C’est-à-dire que nous avons un projet qui a un coût, et nous allons vers les bailleurs de fonds. Nous en avons trouvé un : la China Eximbank qui nous a prêté 85% du montant ; et 85% signifie qu’il y a un montant restant de 15% restant. C’est ce qu’on appelle généralement les fonds de contrepartie. Et ces fonds de contrepartie sont à la charge de l’Etat. Il se fait seulement que (…) nous avons eu une série de crises ». Le projet porte sur 38,5 km de section autoroutière en 2×2 voies extensibles à 2×3 voies + 4,9 km de voie de raccordement en 2×2 voies. Le tracé s’étend sur un itinéraire partant du village Mboro pour déboucher à Bilolo dans l’arrondissement de Kribi 2ème. Cette section est reliée au port de Kribi par une pénétrante de 1,2 km et à la Route Nationale N°7 Edéa – Kribi via une voie de raccordement de 3,7 km partant de la Route Nationale N°22 (Yaoundé-Olama– Kribi). Montant des prestations : 453 192 816 dollars US, soit environ 250 milliards de FCFA, hors taxes.
Le projet d’autoroute Kribi-Lolabé vise en particulier, l’amélioration de la compétitivité et de l’attractivité du Port en eau profonde de Kribi. Il devra faciliter l’accès au port de Kribi, et la liaison avec le port de Douala ; alléger le trafic dans la ville de Kribi, par l’absorption d’une partie du trafic en partance ou en provenance de Campo ; améliorer les conditions de circulation au niveau régional et sous régional.