Le nouvel engin, un Bombardier Q400, est arrivé au Cameroun dans la nuit du 16 mai, à la Base aérienne 201 de Douala.
C’est à exactement 21h20 le mercredi 16 mai 2018 que l’atterrissage du Bombardier Q400 s’est fait à la Base aérienne 201 de Douala. Pour l’accueillir, les cris de joie venant de l’espace de la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co).
Venu tout droit d’Addis-Abeba en Ethiopie, le commandant de bord Martin Tope foule le sol camerounais avec la nouvelle acquisition de la compagnie aérienne du pays. Il s’agit d’un aéronef à hélice Q400 de 78 places, du constructeur aéronautique canadien Bombardier.
Le comité d’accueil est essentiellement constitué des employés de Camair-Co, avec en tête, le Directeur général Ernest Dikoum. La présentation officielle du Bombardier Q400 aux autorités camerounaises a quant à elle eu lieu le 22 mai 2018 à Yaoundé.
Ce nouvel avion s’inscrit comme un bon point de la compagnie dans le cadre de son plan de relance, dans son volet équipement. C’est la suite d’un échange camerouno-canadien à Yaoundé en avril 2017, où le gouvernement camerounais avait donné son aval pour l’achat d’appareils du constructeur nord-américain.
Ernest Dikoum, qui été présent à la rencontre, avait rassuré que les équipements Bombardier, reconnus pour leur flexibilité, sont déjà utilisés par d’autres compagnies africaines. Le même plan de relance prévoit à terme d’acheter 9 nouveaux aéronefs pour porter la flotte à 14 appareils.
Le Bombardier Q400 est aujourd’hui l’avion N°6 de Camair-Co, après l’achat définitif des deux Boeing 737 en 2017. Le Bombardier est prévu pour les voyages à l’intérieur du Cameroun et dans la sous-région.
Inclure cet aéronef dans la flotte est un processus qui a duré 3 mois, comme le révèle Justin Siewe, ingénieur aéronautique et chef du projet d’introduction à Camairco. Entre la demande de changement du certificat de transporteur aérien par l’autorité aéronautique, l’audit pour s’assurer que toutes les informations données par Camair-Co sont exactes et l’acceptation de la requête de la compagnie.
L’avion ne sera pas opérationnel immédiatement. « Il faut maintenant que l’autorité aéronautique inscrive cet avion dans le registre camerounais. Ça veut dire qu’elle prend le contrôle de la surveillance de cet appareil et s’assure que nous pouvons mériter un certificat de navigabilité », a expliqué l’ingénieur.