De plus en plus les femmes s’y mettent et gravent leurs empreintes par une « special touch ».
Pour le moment elles sont rares dans nos villes et quartiers. Mais rassurez vous, chaque fois qu’on en trouve c’est admiratif qu’on les regarde mettre en œuvre leurs doigts de fées. C’est ce que témoigne la plupart pour ne pas dire toutes les personnes qui les croisent. « Ce qu’on apprécie le plus c’est la touche de féminité qu’elles apportent dans leur travail qui est pourtant très masculin » lâche un client avec un grand sourire. C’est ce tact spécial avec lequel elles exercent la sérigraphie qui confère aux femmes sérigraphes une bonne réputation sur le marché.
Au carrefour Obili à Yaoundé, Choh Charlotte Meh, est réputée pour ses sans faute dans le métier. La sérigraphie pour elle, est une histoire de passion, née des moments d’enfance au cours desquels elle regardait son oncle travailler. « Au début je dois avouer que c’était une curiosité de gamine. Je ne pouvais pas m’imaginer que j’allais exercer ce métier », explique-t-elle.
En 2013 après l’obtention de son BTS, elle décide de se lancer dans la sérigraphie. Malgré les débuts coriaces, elle va s’adapter au milieu souvent ingrat à sont égard. Elle a appris à affronter les caprices des clients qui appréhendent souvent le fait que ce soit une femme. Actuellement à son propre compte, Charlotte est aidée à l’atelier par son petit frère. Aujourd’hui elle peut se bomber le torse car son activité va grandissante et lui permet d’être à l’abri du besoin.
Cap au lieudit Scalom toujours à Yaoundé. Là se trouve l’atelier Marthe Yakan. Dans sa blouse, elle peint, et crée des graphismes numériques. La sérigraphe confie qu’elle s’est retrouvée dans le métier sans réellement le vouloir.
Après l’obtention d’une qualification professionnelle en infographie, Marthe cherche du travail. C’est en accumulant les échecs qu’elle décide de se lancer « en faisant le rapprochement, je me suis rendue compte que l’infographie me permettait de faire de la sérigraphie. Je me suis présentée dans cet atelier et j’ai été recrutée », affirme-t-elle.
Plongée dans la sérigraphie depuis 2014, Marthe Yakan s’est améliorée au fil des années. Floquer des casquettes, parapluies, t-shirts, polos elle le fait en un clin d’œil. Car travaillant avec joie et amour, elle confie qu’elle aime donner le meilleur d’elle même, afin de satisfaire la clientèle.