Dans un communiqué publié le 2 octobre 2020, il porte à la connaissance des usagers de la route que cette opération, initiée dans le cadre de la lutte contre les accidents de la circulation, se déroule en deux phases. La première phase concerne la période des rentrées scolaires et s’étend de ce fait du 5 octobre au 29 novembre. La seconde phase cible les périodes de fin d’année et couvre la période allant du 30 novembre 2020 au 31 janvier 2021. Ces périodes sont considérées comme les plus accidentogènes de l’année du fait de la hausse du trafic routier.
Placées sous la coordination des gouverneurs des 10 régions du pays, les opérations seront menées sur le terrain par des équipes constituées des responsables du ministère des Transports appuyés par les forces de maintien de l’ordre. Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe « rappelle aux usagers de la route que toute transgression sera sévèrement punie conformément aux sanctions prévues par la réglementation ».
En 2019, la route a fait 937 morts, soit une baisse de 41% par rapport aux 1588 morts enregistrés en 2011 au début de la décennie d’action des Nations unies pour la sécurisation routière. L’action du ministre des Transports vise donc à consolider cette tendance.
Le pays en forte évolution par rapport à 2018
Le Cameroun enregistre en moyenne plus de 16 000 accidents de la route chaque année, qui tuent plus de 1 200 personnes, selon les chiffres officiels et plus de 6000 selon l’Organisation mondiale de la Santé en Aout 2018.
Déterminé à infléchir ces chiffres, le pays s’est porté volontaire pour l’évaluation de sa performance en la matière par les Nations Unies, à travers la Commission Economique des Nations Unies pour l’Europe (UNECE) et pour l’Afrique (UNECA). Le rapport a produit des analyses pertinentes de la situation, assorti de recommandations.
Avec l’Ouganda, le Cameroun fait partie des deux pays pilotes en Afrique pour cette évaluation, qui doit permettre de redresser la barre. Monsieur Jean Todt, l’Envoyé Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, pour la Sécurité Routière, a remis au Cameroun le rapport final, au cours d’une cérémonie présidée le 22 août 2018 au nom du Premier Ministre par le Ministre des Transports, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe. 7 membres du gouvernement, les patrons de la police et de la gendarmerie, la coordinatrice du Système des Nations Unies, Le Représentant de l’UNECA, le Représentant a.i. de l’OMS, la Coalition des Associations pour la sécurité routière et une centaine de participants étaient présents.
La présentation du rapport tout comme les discours de tous les intervenants ont constaté que le Cameroun a fait d’importants efforts, mais que les dernières tendances montrent qu’il faut agir énergiquement et immédiatement. Le constat est à l’image de la région africaine, la plus faible du monde au niveau de la motorisation, avec les taux de mortalité dû au trafic routier les plus élevés du monde. L’Envoyé Spécial Jean Todt avait invité le pays à redoubler d’efforts et souligné qu’il a accepté de venir car il pense que le Cameroun peut faire une avancée déterminante. Il a plaidé en un maître-mot : sécurité, pour les routes, la mobilité, les véhicules, les usagers et les soins après accidents. Mais aussi, l’harmonisation et la qualité des données. Il faut dire que l’OMS et le système des Nations Unies ont accompagné toutes les étapes qui ont abouti au lancement de la décennie de la sécurité routière en 2011, et à son évaluation à mi-parcours en 2017 comme relevé par le Représentant a.i. de l’OMS, le Docteur Phanuel Habimana dans son discours de circonstance.