La première mesure forte du Chef de l’Etat S.E Paul Biya prise le 13 novembre 2018, a été expliquée par le Ministre de l’enseignement supérieur face aux médias mardi dernier.
La mesure a fait grand bruit. Il est à souligner qu’il s’agit de la première décision qui ouvre le septennat des grandes opportunités du Président de la République Paul Biya. La communauté éducative dans son ensemble, a accueillie avec ferveur la nouvelle, particulièrement le monde estudiantin, pour ceux des enseignants détenteurs d’un Doctorat ou d’un PHD. Mesure rendue publique, via un communiqué officiel de la Présidence de la République.
En effet, le recrutement se fera en trois étapes. La première a pour délai janvier 2019. À cette date, 1000 premiers enseignants d’université devront déjà être insérés dans les listes des huit universités d’Etat. Viendra par la suite, une vague de 500 en 2020, puis une dernière vague de 500 enseignants en 2021. L’objectif étant justement qu’en 2021, les universités et grandes écoles du Cameroun disposent de six mille enseignants. Le ministre de l’Enseignement Supérieur Pr Jaques Fame Ndongo, est formel sur la sélection. « Seuls le mérite et la compétence primeront ». A ses côtés, le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary.
Comme conditions principales, les postulants doivent être titulaires d’au moins un Doctorat ou d’un Ph/D. Pour concrétiser sa promesse à l’endroit des jeunes, le Chef de l’Etat Paul Biya a également ouvert cette offre aux camerounais résidant à l’étranger. Les personnes désireuses de saisir l’opportunité d’emploi créée mardi par le chef de l’Etat devront avoir 45 ans au plus à la date de souscription. D’ailleurs, il a été prescrit une mesure obligatoire, qui fixe l’âge maximal de recrutement à 45 ans en lieu et place de 35ans, afin de donner plus de chance aux aspirants enseignants du supérieur.
L’on en sait un peu plus sur les modalités du recrutement de deux mille enseignants que le Cameroun envisage de lancer dès janvier 2019. Selon des précisions apportées mardi par le ministre de l’Enseignement supérieur Jacques Fame Ndongo, toutes les personnes appartenant à d’autres corps de métier autre que l’enseignement peuvent postuler.
« C’est une opération qui s’étalera sur trois années, de façon à donner une chance aux étudiants encore inscrits au cycle de doctorat ou ceux qui sont en phase de soutenance de leurs travaux. Il s’agira de recruter 1000 assistants en 2019, 500 en 2020 et 500 en 2021 ; ce qui permettra de porter à 6000 le nombre de personnels enseignants en service dans les universités du Cameroun », a souligné Jacques Fame Ndongo lors de ce point de presse à Yaoundé.
En outre, les étapes de la sélection répondront à des canons bien précis. Les dossiers de candidature seront déposés au ministère de l’Enseignement supérieur. Ils seront par la suite renvoyés au niveau des universités pour le début des opérations de vérification, suivant un ordre établi. D’abord la vérification des dossiers et audition des postulants dans les universités suivie d’une procédure quasi similaire dans les conseils départementaux et les commissions consultatives de recrutement. La phase finale sera menée au ministère de l’Enseignement où une commission centrale de coordination dudit recrutement sera créée et qui sera coordonnée par les Services du Premier Ministre.
« Aussitôt que la commission centrale de coordination du recrutement aura été mise sur pied et aura siégé, nous publierons les répartitions des postes par université et par établissement, ainsi que les profils exigés. Au terme des délibérations des instances statutaires la commission centrale de coordination du recrutement se chargera de vérifier la régularité des opérations et d’arbitrer sur les cas litigieux. Elle clôturera la procédure par la publication des listes des candidats retenus par université et par établissement », précise le ministre Jacques Fame Ndongo.
En ajout, « l’ouverture des postes se fait par les chanceliers et les vice-chancellors des universités d’état. Conformément au profil des candidats, chaque département propose au chef d’établissement, qui propose au recteur ou au vice-chancellor les profils des postes à pourvoir. Ensuite, les candidats peuvent déposer leurs dossiers auprès des universités concernées. Il y aura donc une session pour examiner les dossiers, les classer en fonction des mérites, des compétences, mais aussi en fonction des besoins de l’établissement. Après cela, les dossiers seront transmis, classés par ordre de mérite, au chef d’établissement ou au doyen, ou encore au directeur s’il s’agit d’une grande école. Il y a un conseil d’établissement qui réexamine les dossiers concernés. Enfin, ces dossiers sont transmis au recteur/vice-chancellor qui préside une commission consultative de recrutement des assistants. Cette commission transmettra au MINESUP la liste des enseignants retenus ou éligibles. Et le MINESUP autorise le recrutement des enseignants dans chaque université », a appuyé le Chancelier des Ordres académiques.
Le Cameroun envisage de procéder à ce recrutement de 2000 enseignants afin de combler le déficit de personnels dans les universités d’Etat. Il sera surtout question d’affecter les futures recrues au sein des nouveaux établissements créés au Cameroun, notamment, l’Ecole normale supérieure de Bertoua, la Faculté de médecine et des sciences biomédicales de Garoua, entre autres. Est attendue à présent, l’ouverture des postes pour enclencher le processus.