Le départ du premier contingent eu lieu le 22 août 2019 sous le regard des autorités nigérianes, camerounaises et du HCR dans le cadre de l’accord tripartite qui les uni.
Le 22 août 2019, 135 personnes ont quitté Maroua, à bord d’un avion de la Nigeria Air Force (NAF) 917. Ce retour en terre nigériane s’est déroulé en présence d’une importante délégation d’autorités de la république fédérale du Nigéria, conduite par la ministre Hajia Sadiya Umar Faruk des Affaires humanitaires, de la gestion des catastrophes et du développement social, et des autorités camerounaises avec en tête le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari puis les responsables du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) qui entouraient Mylène Ahounou, chef de la sous-délégation de Maroua. Une cérémonie d’au-revoir chargée d’émotions. Les partants sont à la fois contents de retrouver leur terre natale et tristes d’abandonner le Cameroun, où ils laissent des personnes avec lesquelles ils ont passés leur séjour au Cameroun. Cependant, chez les personnels chargés de procéder à cette opération, l’on veillait à ce que tout se passe très bien. Ce voyage est le coup de départ du retour des réfugiés nigérians en séjour au Cameroun depuis 2013 suite aux exactions de Boko Haram. Cela a permis de constater le retour de l’accalmie dans certaines localités dominées par les terroristes. Ce premier départ, par voie aérienne, est la concrétisation de l’accord tripartite signé entre le Cameroun, le Nigeria et le HCR le 2 mars 2017. Ce contingent est constitué de Nigérians originaires de l’Adamawa State qui vivaient dans l’Etat de Burnu à la naissance du conflit. « Tous ceux qui voudront repartir seront pris en charge progressivement jusqu’à rapatriement complet des volontaires », a indiqué l’émissaire du gouvernement nigérian. La ministre a tenu à remercier l’Etat du Cameroun pour son hospitalité sans égal tout en souhaitant que ce partenariat dure indéfiniment. En termes d’assurance et d’intégration de ces réfugiés, « ils auront dès leur arrivée, des kits d’accueil, des appuis financiers et même des lots de terre pour redémarrer leur vie », a précisé la ministre Hajia Sadiya Umar Faruk.