Dans le cadre du financement des activités de prévention et de sécurité routières, l’Etat alloue au ministère des Transports un budget logé au Fonds routier. « Je mets à votre disposition les 15% de ce budget qui correspond à une enveloppe globale de 300 millions de F dont vous êtes ordonnateurs. A cette enveloppe, s’ajoute un taux de 23,15 %, soit 463 millions de F alloués aux projets dont les communes seront des bénéficiaires directs », a déclaré Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, le ministre des Transports (Mint), le 27 mai à Yaoundé. Les communes de Ngaoundéré 1er dans la région de l’Adamaoua ; Mbankomo et Mengueme dans la région du Centre ; Dziguilao et Maga dans la région de l’Extrême-Nord ; Yabassi, Edéa 1er, et Nkongsamba 1er dans la région du Littoral ; Santa dans la région du Nord-Ouest ; Dschang dans la région de l’Ouest ; Sangmelima dans la région du Sud ; Tiko dans la région du Sud-Ouest, sont bénéficiaires de l’enveloppe globale destinée au financement des projets de prévention et sécurité routières retenus dans le cadre du programme 2021 du Fonds routier.
« Nous avons dans notre pays 360 communes mais douze ont présenté des projets matures. C’est fort de la maturation de ces projets qu’elles ont vu leurs projets retenus. Ce n’est pas un concours de circonstance, c’est tout simplement le pragmatisme », a confié Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, sur les critères de sélection des communes. Le ministère des Transports s’inscrit résolument dans l’accélération et l’approfondissement de la décentralisation telle que souhaitée par le président Paul Biya. La loi n°2019/024 du 24 décembre 2019, portant code général des collectivités territoriales décentralisées, consacre le transfert de certaines compétences et les ressources nécessaires à leur mise en œuvre aux communes. L’acte de transfert posé le 27 mai se veut également conforme au décret n°2015/4209/PM du 24 novembre 2015, fixant les modalités d’exercice de certaines compétences transférées par l’Etat aux communes en matière d’organisation et de gestion des transports publics urbains, la promotion et l’animation des actions de prévention et de sécurité routières aux communes.
Etant donné que le transfert des ressources financières ne peut à lui tout seul garantir une mise en œuvre efficace des compétences transférées, les communes devant également être dotées des ressources humaines qualifiées, le Mint a lancé un concours pour la formation des experts en sécurité routière dont la première vague sera opérationnelle d’ici septembre 2021. Si le rapport global de sécurité routière dans le monde indique que les accidents de la circulation routière causent 1,2 million de morts et 50 millions de blessés chaque année, sur une période de dix ans au Cameroun, l’on a enregistré environ 9 100 morts dans les accidents de la circulation routière. Les pertes financières sont estimées à 800 milliards de F par an !