« Bonne fête de Pâques à toute la communauté chrétienne ! Happy Easter to all Christians! ». C’est la teneur du message du chef de l’Etat, sur ses pages digitales officielles. En réalité, le président Paul Biya n’a jamais dévié de ses origines.
Destiné à la prêtrise par Etienne Mvondo Assam, son catéchiste de père, le jeune Paul Biya fut accueilli en 1940 à l’Ecole catholique de Nden, région du Sud, puis inscrit au préséminaire Saint-Tharcissius à Edéa, région du Littoral, dès 1948, et au petit séminaire Saint-Joseph d’Akono, région du Centre, dès 1950. Le Triduum pascal, période de trois jours pendant laquelle l’Eglise célèbre la Passion, la Mort et la Résurrection de Jésus-Christ et qui s’étend de la messe vespérale du Jeudi saint aux vêpres du dimanche de Pâques, n’a aucun secret pour ce fervent catholique qui préside aux destinées du Cameroun depuis le 6 novembre 1982.
Jaloux de la cohésion nationale, et valorisant la richesse des diverses traditions historiques et culturelles du Cameroun, le président Paul Biya a de tout temps favorisé une coexistence pacifique et un respect réciproque entre les divers groupes religieux du triangle national. Il a fait du respect réciproque entre les divers groupes religieux, l’un des piliers du Renouveau. Sont considérées comme fêtes légales religieuses et célébrées comme telles, l’ascension ; le Vendredi Saint ; l’Assomption (15 août) ; la Nativité (25 décembre) ; la fête de fin de Ramadan (Djouldé Soumaé) ; et la fête du Mouton (Djouldé Laihadji). Le président Paul Biya est surtout l’apôtre de la tolérance.
« L’existence, presque côte-à-côte, dans toutes les villes camerounaises des églises chrétiennes et des mosquées est l’illustration évidente des principes de tolérance auxquels nous sommes si attachés. Le Cameroun, Etat laïque se félicite sincèrement de l’inauguration de cette nouvelle mosquée », a déclaré le président Paul Biya, le 19 juin 1997, lors de l’inauguration du complexe islamique du serviteur des deux-saintes-mosquées de Tsinga à Yaoundé. Garanties par la Constitution et la loi du 19 décembre 1990, chèrement défendues par le président de la République, la liberté religieuse et la laïcité ont donné lieu à une mosaïque d’un millier d’organisations religieuses, dont 49 légalement enregistrées, se répartissant entre chrétiens, musulmans et croyances traditionnelles. Au Cameroun, les chrétiens représentent environ 63% de la population, les musulmans environ 22%, les religions traditionnelles ou animistes environ 14% et les courants gnostiques plus de 1%.