Le plus réputé des milliardaires camerounais, a été inhumé avec son téléphone portable le samedi 20 juin 2020 à Bandjoun, son village natal dans la Région de l’Ouest.
« Jamais sans mon téléphone portable ». C’était l’une des dernières volontés du défunt, selon sa fille Vicky Love Maptue Fotso, successeur du patriarche à la tête de la Mairie de Pete-Bandjoun. Elle a fait cette révélation pendant la série des témoignages, indiquant que son paternel avait demandé de son vivant qu’on l’enterre après sa mort, avec son téléphone portable. Si les motifs de cette curieuse dernière volonté n’ont été clairement divulgués, l’on sait que, lorsqu’il était devenu casanier en raison du poids de l’âge, le capitaine d’industrie, décédé à 94 ans, était resté au contact de ses multiplies business à travers son téléphone.
Décédé le 20 mars 2020 en France, la dépouille mortuaire du richissime homme d’Affaires est arrivée dans la matinée du samedi 20 juin 2020 à l’Ouest, sa Région natale au Cameroun. Sur le tarmac du petit aéroport, les corps constitués, les proches et les membres de la famille du défunt ont accueilli la dépouille, suivi des honneurs militaires. En raison des mesures barrières contre la propagation de la pandémie du coronavirus, les organisateurs des obsèques du patriarche Victor Fotso, ont limité le nombre de participants. Il y a eu des messes et des célébrations religieuses avant l’inhumation dans la plus stricte intimité familiale.
Le grand bâtisseur a été élevé à titre posthume au grade de « Commandeur de l’ordre du Mérite Agricole » par le Président de la République, représenté par Jean Nkuete, Secrétaire général du Comité central du RDPC, le parti au pouvoir.
Hommage appuyé du DG de la CRTV
A travers un hommage le Journaliste Principal Hors Echelle, Directeur Général de Cameroon Radio Télévision salue la mémoire d’un homme qui a su marquer son temps et comme pour tous ceux qui l’ont précédé ses œuvres parlent pour lui ainsi que les témoignages de ceux qui l’ont côtoyé
« La mort, dit l’adage, ne surprend pas le sage. Aussi dense qu’il aura été immense, M. Fotso Victor a lui-même, avec un soin digne de lui, mis en scène sa fin de vie. En public, ses dernières images sont, en effet, de celles que seuls s’appliquent à construire, à polir et à offrir en ultime héritage les grands hommes de son époque. C’était le 18 janvier 2020. Dans la somptueuse salle des actes de l’hôtel de ville de Bandjoun, M. Fotso Victor c’est ainsi qu’il aimait qu’on l’appelle – organisait la cérémonie de cession solennelle à l’Etat de cet imposant ouvrage, fruit témoin entre mille autres de son incomparable travail. En invitant le ministre de la Décentralisation et du Développement Local Georges Elanga Obam à recevoir les clés du bâtiment et de la ville, il avait lui-même décroché son téléphone pour me joindre, me demandant avec une irrésistible insistance de tout faire pour être présent à ce tout dernier banquet. Avant de passer à table, il avait eu envers moi, mon humble personne, des mots et des attentions claires : « Charles Ndongo que vous voyez là est l’homme qui me connaît bien… même mieux que moi-même ! », dit-il, en présence notamment du Chef Honoré Djomo Kamga, roi des Bandjounais, de l’élite locale et de quelques membres de son incommensurable famille » avait-il dit dans ses propos emprunts d’émotions.
La nation reconnaissante
Victor Fotso repose désormais dans son village natal de la commune de Bandjoun. Inhumé ce samedi dans l’Ouest du pays, l’homme d’affaires a été décoré avant son enterrement. Cette cérémonie a en effet été marquée par la reconnaissance du richissime homme d’affaires comme Commandeur de l’ordre du mérite agricole. C’est le secrétaire général du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), Jean Nkuete, par ailleurs, représentant du chef de l’État, qui a posé la médaille de Commandeur au cercueil de Victor Fotso. Victor Fotso avait déjà reçu des décorations de Grand Officier de l’Ordre de la Valeur et Grand Cordon de l’Ordre du Mérite.