Interné depuis quelques semaines, l’officier supérieur a rendu l’âme dans la nuit du 16 au 17 janvier à l’hôpital de la CNPS, à Yaoundé.
La rumeur a fini par être vraie. Le décès de l’ancien commandant du Quartier général (Yaoundé) avait d’abord été annoncé le 7 janvier. Une fausse information que la famille a aussitôt fait taire. Agé de 82 ans, le général de division en seconde section Benoit Asso’o Emane s’est finalement éteint dans la nuit 16 au 17 janvier.
Né le 21 juin 1937 à Essong dans la région du Sud, Benoit Asso’o Emane débute le 6 novembre 1959 dans l’armée française. Il intègre ensuite l’Ecole militaire interarmées (EMIA) d’où il sort en 1961 sous-lieutenant.En 1963, il est admis à l’Ecole d’Application de l’armée blindée à Saumur en France. Quelques années plus tard, il suit un stage à l’Ecole de guerre en Belgique. Le regretté devient lieutenant-colonel en décembre 1978. En 1983 il est nommé Commandant du Quartier général de Yaoundé (régiment de l’armée de terre chargé de la protection de la capitale). Il est par la suite promu au grade de colonel en juin 1984, en guise de récompense pour sa participation décisive dans l’échec du coup d’Etat d’avril 1984.
Le 13 avril 1989, Benoit Asso’o Emane est promu au grade de général de brigade et le 17 juillet 1992, il est relevé de ses fonctions de commandant du Quartier général. Nommé par la suite commandant de la huitième région militaire à Bertoua le 26 février 1993. L’officier général devient, le 06 septembre 1998, commandant de la cinquième région militaire à Ngaoundéré, région de l’Adamaoua. Le 25 septembre 2001, il est promu au grade de général de division et nommé commandant de la première région militaire. Benoit Asso’o Emane sera admis en seconde section en mars 2011.
C’est un homme pas comme les autres qui s’en est allé. Considéré comme l’un des pionniers et piliers de l’armée camerounaise, son courage est sa dévotion ont su marquer son passage sur cette terre.