Pendant deux jours, filles et fils de Nanga-Eboko, frères et sœurs venus de la région de l’Est, époux et amis accourus de Bangou dans la région de l’Ouest, étaient en communion autour des valeurs d’amour, de solidarité, d’humilité, de charité, qu’a su incarner Dame Mboutchouang née Mengolo Rosette Marie, décédée le 2 octobre 2016. « C’est ce devoir de mémoire qui a imposé les différentes articulations de la manifestation, notamment un volet culturel pour saluer la lumière et la vie que l’illustre disparue a répandues autour d’elle », a justifié Hervé Otchamzo, le coordonnateur de l’association jeunesse et conscience pour le président (JCP). Dans le strict respect des mesures barrières édictées par le gouvernement de la République pour stopper la propagation du COVID-19, plusieurs activités ont été organisées.
Les membres des communautés Yebekanga de Nanga-Eboko, et Môdzendi de Mbang et Bangou ont eu droit à un mini-tournoi de football pour encourager la créativité et la vitalité de la jeunesse, et à un concours de Miss, en hommage à l’amour que la disparue vouait pour le beau, elle-même ayant été la première reine de beauté de la région de l’Est en 1969. En célébrant la mémoire de « Mama Rosette » à travers le sport et la culture, les organisateurs ont mis en avant deux domaines d’activité générateurs d’inestimables ressources dans le monde. Ce bouillon de sport et de culture était couvert par plusieurs messages moralisateurs. La JPC et la fondation Rosette et Ernest Mboutchouang ont milité pour la scolarisation pour tous et surtout la jeune fille, la vulgarisation des nouvelles filières professionnalisantes, la lutte contre le mariage précoce, et la promotion de nouvelles pratiques valorisantes pour une jeunesse en quête de repères.
La mémoire de Mefe Siligap, que la jeunesse appelait affectueusement « Mama Rosette » a été honorée, le temps du festival « Mama Rosette Forever » qu’organisateurs et participants ont promis perpétuer pour que les valeurs chères à cette matriarche, continuent d’être transmises aux jeunes générations. Quatre ans après la mort de l’ancienne patronne de l’exécutif municipal de la Commune de Bangou, les autorités administratives et politiques de la ville de Nanga-Eboko se sont jointes au grand chœur. Elles ont salué « le dépassement de soi, l’altruisme, le désintéressement, la lutte acharnée pour l’émancipation des opprimés au sein de la République », de Dame Rosette Mboutchouang. « Tous ceux qui ont eu la chance de travailler avec elle à la mairie de Bangou témoignent encore de son engagement quotidien pour les déshérités, les démunis, les délaissés », a confié un participant au festival.