Réduire les problèmes et les inégalités constatés au sein du ministère de l’Education de Base, c’est l’une des priorités du ministre Laurent Serge Etoundi Ngoa depuis qu’il a été porté à la tête de ce département ministériel le 4 janvier 2019.
C’est ainsi qu’il a déjà pu régler une partie de la dette liée au payement des frais de surveillance et de correction lors des examens. Selon nos confrères du journal Le Messager édition du 31 mars 2021, pour la région du Centre, les arriérés élevaient à environ 2 milliards de FCFA depuis 2016. Le MINEDUB a réussi à apurer la dette de 2016 à 2019. «Autrement dit, Etoundi Ngoa a obtenu de payer un forfait. A preuve, les enseignants ne s’attendaient plus à recevoir le moindre payement après plusieurs promesses non tenues», ajoute le journal.
Autres améliorations observées, les sous-directeurs sont désormais des gestionnaires de fonds, renseigne le journal. Les directeurs d’écoles ne sont pas en reste. Le Messager qui cite des sources affirme que «cela va s’étendre à d’autres gestionnaires afin de rester en harmonie avec le suivi et du contrôle de la gestion administrative et pédagogique des établissements publics et privés de ce niveau d’enseignement». Ainsi, l’on parle de la revalorisation des directeurs d’écoles qui gèrent désormais la caisse d’avance qui était autrefois la chasse gardée des délégués départementaux, peut-on lire.
Des actions qui permettent «de résoudre les problèmes qui se posent à leur niveau et rendre plus palpable le processus de décentralisation des ressources humaines présenté comme l’une des fiertés au MINEDUB». Cette politique a logiquement permis la remobilisation des troupes. Cependant, tout n’est pas parfait, les enseignants s’attendent encore à mieux. «En retour, ils doivent garder à l’esprit qu’ils sont sur le fil du rasoir et que des sanctions sont prévues en cas de manquements. C’est le cas du responsable financier mis sous mandat de dépôt suite à la perte d’une importante somme d’argent destinés aux enseignants», conclut le journal créé par feu Pius Njawé.
La rigueur au plan des ressources humaines
On se souvient que le 14 janvier 2019, Laurent Serge Etoundi Ngoa, fraichement nouveau Ministre de l’Education de base avait décidé de sanctionner trois responsables dans son département ministériel. Il avait par la même occasion procéder à la nomination d’autres fonctionnaires qui assumeront désormais les fonctions des mis en cause. Thomas Nemi est le nouvel animateur pédagogique N°1. Avant cette nomination, il était le Directeur de l’école publique de Manguem II, dans l’arrondissement de Matomb. Il remplace donc à ce poste André Tiba, relevé de ses fonctions. Paul Ruben Bihiya aussi relevé de ses fonctions n’est plus le chef de bureau des affaires pédagogiques et des activités post et périscolaires. Il a été remplacé par Léopold Ndébi, instituteur de l’enseignement général. Il était précédemment Directeur de l’école publique de Maloumé-Ngockos, dans l’arrondissement de Makak. Laurent Serge Etoundi Ngoa a décidé de confier le bureau des affaires générales à Théophile Mossi Nyom. Auparavant il assumait la fonction de Directeur de l’école publique de Ngoum-Ngoum II, dans l’arrondissement de Makak. Il remplace donc Marcel Ruben Mouté, également relevé de ses fonctions. Dans son communiqué datant de 2019, Laurent Serge Etoundi Ngoa demandait au Délégué régional de l’Education de base du Centre d’appliquer sa décision.
Il convient de noter ici que depuis son accession à la tête de ce département ministériel par décret présidentiel du 4 janvier 2019, c’était le tout premier acte fort que pose Laurent Serge Etoundi Ngoa, en sa qualité de Minedub. A titre de rappel, il faut noter qu’il vient tout droit du Ministère des Petites et Moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat. Des heures après avoir appris la nouvelle de sa nomination, il avait déclaré «je voudrais d’abord remercier le Président de la République S.E Monsieur Paul Biya qui a continué à me faire confiance. Je vais dans un secteur où le Président de la République attache du prix. Et je dois aller m’occuper du secteur éducatif de tout jeune. C’est un autre challenge. Je vais essayer de faire tout ce qui est à mon possible. Je suis un enseignant je le sais, il faudrait que nous puissions relever le défi d’aller à l’émergence avec un système éducatif tout neuf».
Professeur des lycées devenu Professeur d’Université puis Professeur de l’école normale de Yaoundé, avec une formation de biologiste, de nombreux observateurs ont plutôt vu d’un bon œil le fait qu’il ait été envoyé au Ministère de l’Education de base. Pour bon nombre il a le profil de l’emploi. Né le 1er mars 1953 à Etoudi dans l’arrondissement de Yaoundé I (Nkozoa), Laurent Serge Etoundi Ngoa débute sa carrière professionnelle comme enseignant dans plusieurs établissements secondaires du Cameroun, notamment au lycée d’Obala, au lycée d’Ebolowa et au lycée Leclerc de Yaoundé. Il occupe aussi la fonction de Directeur des études de l’École normale supérieure de Yaoundé et Chef de Département des Sciences Physiques 4. Parallèlement à sa fonction de Directeur de l’ENS, il est Professeur des Universités hors hiérarchie.