Lors d’une descente surprise dans nombres de points de vente clandestins le 16 juillet 2019 à Yaoundé, le ministre Manaouda Malachie a prévenu chacun des répressions qui suivront.
Dans l’après midi du 16 juillet 2019, il y a eu remue ménage dans certains marchés de Yaoundé. Le ministre de la Santé publique est arrivé sur place surprenant alors nombre de vendeurs de médicaments dans leur besogne. Manaouda Malachie n’est pas passé par quatre chemins pour commencer son travail. Il a interrogé les marchands qui occupaient les comptoirs sur l’origine des médicaments vendus. « Vous les prenez où vos médicaments ? », demande le ministre. « On nous livre sur place, Monsieur », indique un vendeur. « Qui vous livre ?», insiste le ministre. « C’est un fournisseur », poursuit-il. « Savez-vous que la vente de médicaments dans la rue est interdite ? », questionne le ministre. « Je le sais. Mais je me débrouille Monsieur le ministre », se justifie le vendeur. « Est-ce que vous allez vous débrouiller en tuant les Camerounais ? Ces produits vendus sous le soleil sont dangereux pour la santé. Ce n’est pas bien. Pensez à vous reconvertir. Sinon, quel que soit le lieu où vous allez-vous installer, nous allons vous retrouver », a martelé Manaouda Malachie, sous le regard de plusieurs marchands et usagers du marché Mokolo à Yaoundé. Et avant de se séparer de ce commerçant, le ministre a fait entendre qu’il est juste venu sensibiliser en guise d’avertissement. La prochaine fois qu’il effectuera une telle descente, ce sera pour agir. Le MINSANTE a interpellé les vendeurs en leur disant qu’il serait mieux de faire savoir à leurs collègues et clients, qu’il est strictement interdit de vendre les médicaments de cette façon. Manaouda Malachie a répété le même exercice avec d’autres commerçants de médicaments de la rue au marché central et au marché Mokolo. Un constat est fait par le ministre : le phénomène a pris de l’ampleur. « Au marché central par exemple, il y a tout un pavillon. Et ils ne vendent pas que des génériques. Ce qui est grave. Ceux qui le font doivent savoir qu’ils mettent la vie de nombreux Camerounais en danger. Notre objectif est de protéger les vies humaines », a-til indiqué. Cette descente fait suite au communiqué récemment rendu public par le MINSANTE. Communiqué faisant suite à une réunion présidée par le Premier ministre, chef du gouvernement, qui avait décrié ce phénomène et demandé de prendre toutes les mesures pour y mettre fin. Le ministre Manaouda Malachie a pris immédiatement les choses en main et ne compte pas se décourager avant d’atteindre ses objectifs. Il a affirmé ne ménager aucun effort pour mettre un terme à ce type de commerce au Cameroun.