Au regard de l’actualité de ces derniers mois, élites, autorités traditionnelles et religieuses se sont regroupées dans leurs régions et localités pour combattre à leur manière les fléaux récurrents dans le pays. Notamment la haine tribale. Des mobilisations qui suscitent des avis et impressions divergentes sur leurs nature et but.
Alors que le chef de l’État prône la paix et la stabilité du Cameroun en tenant compte de la diversité multiculturelle, d’aucuns s’entêtent à vouloir faire de la différence tribale une source de violence politique et ethnique. D’où la lutte avec hargne contre le tribalisme dans notre pays. On peut donc comprendre aujourd’hui la volonté des pays sur le continent de lutter contre ce phénomène. Une guerre qui se doit de rappeler à tous que, autant ils sont citoyens d’un pays, autant ils sont néanmoins issus d’une partie de celui-ci. Les appels à la violence d’une tribu sur une autre sur les réseaux sociaux sont à bannir. Des invitations à la haine tribale qui n’ont laissé insensibles, les citoyens des autres régions du pays, et qui a également soulevé une profonde indignation au sein des membres de sa propre communauté.
C’est pour dire non à ce genre d’écart que sont nés les rassemblements de soutien dans certaines régions du pays, le Centre, le Littoral, l’Ouest et de l’Est pour ne citer que celles-là. Des mobilisations qui on produit des déclarations condamnant ces appels à la violence tribale. Fait à noter : ces rassemblements n’ont pas regroupé uniquement des filles et fils des régions concernées. Ils ont été rejoints par d’autres camerounais qui tenaient eux aussi à condamner ces agissements. Ces regroupements, comme on a pu le remarquer dans certains autres pays visent simplement à marquer l’exaspération des populations face à un certain phénomène. Elles ont toutes abouti, dans le cas du dernier événement relevé plus haut, à la condamnation de cette forme de tribalisme, mieux de l’appel au génocide qui était lancé via les réseaux sociaux par un individu.
Néanmoins, les avis divergent quant au bien fondé de ces mobilisations. Perçues favorablement par les politiques, les populations sont suspicieuses de leur fond. Elles y voient plutôt une autre menace à l’intégrité et l’unité du pays. Or que non. Ces différents regroupements régionaux sont là manifestation du ras le bol de plusieurs face à la montée des incitations à la haine entre camerounais, au tribalisme. Ce sont des initiatives à encourager au regard de la situation que traverse actuellement le pays. Le Cameroun a besoin d’un peuple bâtisseur, qui le soutien et qui défend ses valeurs emblématiques.