La drépanocytose est une maladie génétique du sang, qui affecte plus particulièrement les populations de race noire. Cette particularité explique qu’elle est, sur le continent africain, la première maladie génétique affectant, dès la naissance, des milliers de malades. La lutte contre la drépanocytose figure depuis 2009 parmi les priorités de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la zone Afrique et occupe le quatrième rang dans les priorités en matière de santé publique mondiale, après le cancer, le sida et le paludisme. Le 19 juin de chaque année est la journée consacrée à la lutte contre cette maladie. L’édition 2021 de la lutte contre la maladie héréditaire qui se caractérise par l’altération de l’hémoglobine, la protéine assurant le transport de l’oxygène dans le sang, était placée sous le thème : « Un espoir de traitement par une nouvelle approche de thérapie génétique ».
Particulièrement sensible aux questions de santé et d’élimination des souffrances, Madame Chantal Biya, présidente fondatrice du Cercle des amis du Cameroun (CERAC), a dépêché les amazones de cette association caritative le 29 juin à Mfou, le chef-lieu du département de la Mefou-et-Afamba, dans la région du Centre. La délégation conduite par Mme Anne Ndjodo, vice-présidente du CERAC, a été accueillie à l’Hôpital de district par Luc Magloire Mbarga Atangana, le ministre du Commerce, et les autorités administratives et religieuses du département.
La mission humanitaire dépêchée par la première dame du Cameroun pour apporter une assistance aux populations vulnérables, favoriser l’accès aux soins de santé de qualité, et contribuer à la lutte contre les souffrances humaines, a d’abord sensibilisé les populations sur les moyens de prévention. Partant sur l’équation de base selon laquelle un homme et une femme d’hémoglobine AS courent le risque d’avoir des enfants drépanocytaires. Un risque qui s’agrandit davantage avec des combinaisons AS/SS ou SS/SS dans le couple. « A tous les futurs parents, nous adressons un message de conscience morale, d’amour et de devoir. Tous les couples désireux de procréer doivent opérer un choix responsable, en se laissant guider par les résultats de leurs examens d’électrophorèse d’hémoglobine », a le chef de la délégation du CERAC. Ensuite, il a été question d’accepter son statut et de savoir vivre avec la maladie.
Cet exercice a été conduit par une jeune victime. Et comment pouvait-il en être autrement ? La jeune élève dans un établissement de la place, a présenté les 10 règles d’or à suivre pour mieux vivre avec la drépanocytose. Entre autres, la consultation régulière d’un médecin, des vaccins à jour, une bonne alimentation, une hydratation et aération régulières, la surveillance de la température ainsi que de la couleur des yeux et des urines. Comme de tradition, la caravane du CERAC ne se déployant jamais les mains vides, l’exposé de la jeune élève a été suivi par la remise des dons aux malades drépanocytaires de l’hôpital de district : médicaments, consommables médicaux, produits alimentaires et de première nécessité, vêtements, masques de protection contre la pandémie de COVID-19.
« Les malades drépanocytaires sont restés trop longtemps marginalisés et précarisés. Grâce aux actions comme celle de Madame Chantal Biya, les malades de la drépanocytose trouvent un soulagement et voient une lueur d’espoir. C’est pourquoi nous tenons à exprimer notre profonde gratitude », a confié Edmond Cyrille Ondoa, le président de l’association des personnes vivant avec la drépanocytose dans la Mefou-et-Afamba. Une photo de famille a clôturé la mission humanitaire du CERAC à Mfou.