Tôt, à 2h30 plus précisément, le pont qui sépare les villages Nomalé et Nefante à 12 km de Ndikiniméki, sur la nationale n°4, est le théâtre d’une collision entre un bus de transport interurbain et un camion. Le bus termine sa course dans le ravin. Bilan : 19 blessés graves, et 34 morts dont, 20 hommes, 10 femmes, 3 nouveau-nés et un adolescent. Alors que les corps des personnes décédées ont été conduits à Yaoundé, les blessés étaient orientés dans les formations sanitaires de Ndikiniméki et Bafia. Parmi les blessés, 3 sont décédés, portant à 37 le nombre total de personnes ayant perdu la vie. Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, le ministre des Transports (Mint), et Paul Atanga Nji, le ministre de l’Administration territoriale (Minat), membres de la mission dépêchée par le président Paul Biya, ont rejoint les autorités administratives et forces de maintien de l’ordre du département du Mbam et Inoubou, sur les lieux du drame.
« Nous avons été saisis très tôt le matin par un appel téléphonique signalant un grave accident de la circulation, au lieudit Nomalé. Sur le terrain nous avons constaté la collision impliquant le bus en provenance de la région de l’Ouest, immatriculé LT 130 IQ, avec un camion d’immatriculation gabonaise. Les deux véhicules se seraient percutés de plein fouet, et le bus a basculé dans le ravin. Nous avons par la suite reçu l’appui technique des sapeurs-pompiers venus de Bafoussam », témoigne le commissaire de police du commissariat de Ndikiniméki. Les premiers éléments d’enquête mettent en cause la responsabilité de l’homme. L’imprudence du défunt chauffeur du bus de transport interurbain est pointée du doigt. Toujours contre lui, l’on relève un excès de vitesse et un manque de maitrise de son volant, d’où la collision enregistrée.
Sur l’axe Mengong-Sangmelima, dans la région du Sud, un accident de la circulation a fait 3 morts. Suite à une perte de contrôle, sans doute imputable à la fatigue consécutive aux célébrations de la fête de la nativité, le chauffeur d’un bus de transport interurbain a conduit son véhicule dans l’eau à la traversée d’un pont. Parmi les victimes, le commissaire de police Bomo Jean Claude, en service au commissariat de Messamendongo. Les corps ont été déposés à la morgue de l’hôpital régional d’Ebolowa.
En somme, un dimanche noir sur les routes camerounaises. Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe a recommandé la prudence comme maître-mot, et, prescrit le repos de chauffeurs dans les agences de transport interurbain, pendant la période de fortes sollicitations que constitue les fêtes de fin d’année. De son côté, Paul Atanga Nji a porté le message de condoléances du chef de l’Etat, et celui d’assistance aux nombreux blessés. La mission interministérielle a annoncé, l’ouverture d’une enquête approfondie pour dégager les responsabilités dans ce drame qui apporte une tâche noire au programme « zéro accident sur nos routes pendant les fêtes de fin d’année », mené jusque-là avec maestria par les services du Mint.