Dans un communiqué signé et publié le 6 mai dernier, le ministre délégué à la présidence, chargé de la Défense a souligné que « les masques du Mindef ou de la Gendarmerie sont gracieusement destinés aux seuls personnels militaires et civils régulièrement répertoriés dans les registres du ministère de la Défense.
Joseph Beti Assomo a ensuite relevé que le port frauduleux desdits masques est assimilé au port illégal des uniformes et autres effets militaires par des individus non habiletés, en violation de la loi N°82/19 du 26 novembre 1982 interdisant l’achat, la vente, la confection, la distribution, le port ou la détention d’effets et insignes militaires par toute personne physique ou morale non autorisée. Dans les prochains jours, prévient Joseph Beti Assomo, les services spécialisés de l’armée sont désormais dehors pour traquer les contrevenants afin de les en dessaisir et ce, sans préjudice des poursuites judiciaires.
Des veilles habitudes à la peau dure !
Il n’y a pas que le masque «militaire » qui intéresse les civils. Dans la pratique, il est courant de voir des civils qui arborent des tenues vestimentaires et insignes militaires. Notamment des uniformes complets, pantalons, culottes, pantacourts, bérets, casquettes, chaussures de combats. Le plus désolant est que certaines personnes affublées de ces uniformes se passent pour les militaires et agressent des citoyens. Ce qui a aussi provoqué l’ire de Joseph Beti Assomo.
Pour rappel, c’est n’est pas la première fois que de telles mesures sont prises à l’encontre des civils qui arborent des gadgets militaires, En aout 2017, le colonel Didier Badjeck à l’époque alors, responsable de la communication au ministère de la défense soulignait que tout vêtements des civils ayant des imprimés militaires est formellement interdit. « Le port de la tenue militaire par les civils est strictement interdit dans la mesure où cela crée des confusions dans la société. Il y en a qui l’utilisent pour faire des opérations dangereuses », expliquait-il au public.
Il faut noter que le port de la tenue militaire est régi par la loi N°82-19 adoptée par l’Assemblée nationale du Cameroun et promulguée le 26 novembre 1982 par le président de la République, est puni d’un emprisonnement de trois mois à deux ans et d’une amende de 50 000 à 200 000 FCFA ou de l’une des deux peines, celui qui vend, confectionne, achète, distribue, porte ou détient des effets ou insignes militaires.