Le 13 février 2021 dans la commune de Touboro située dans le département du Mayo-Rey dans la région du Nord, les femmes rurales de cette partie du territoire ont bénéficié de plusieurs dons venant du Cercle des Amis du Cameroun (CERAC). La délégation du CERAC était conduite par Aminatou Bello Bouba, représentante personnelle de la première dame, Chantal Biya.
La déléguée du CERAC pour le Nord et son équipe ont remis des dons aux femmes rurales de l’arrondissement de Touboro, à divers groupes, y compris aux réfugiés. D’après nos confrères du quotidien national bilingue Cameroon Tribune en kiosque du 15 février 2021, les dons remis sont constitués: «de tricycles, de motopompes, de semences améliorées, d’égraineuses, de porte-tout, de sacs d’engrais, entre autres. Pour la communauté éducative de photocopieurs, d’ordinateurs, de rames de papiers et des masques de protection».
Le journal relève que les autorités administratives locales sous la conduite du préfet du Mayo-Rey, Amadou Zarma, ont assisté à cette cérémonie.
Lors de son discours de circonstance, le maire de la commune de Touboro, Célestin Yandal, a présenté son unité administrative. De son allocution, on apprendra que: «Touboro, c’est l’un des quatre arrondissements du Mayo-Rey, le plus vaste du pays en termes de superficie. Touboro, c’est un carrefour et un marché frontalier unique au monde. Quatre pays s’y retrouvent; le Cameroun, le Tchad, la RCA et le Nigeria. Touboro, c’est plus de300.000 âmes. Et puis non loin de Touboro, le pétrole venant du Tchad coule dans le pipeline qui passe à quelques kilomètres du centre-ville. Et puis last but least, Touboro, c’est l’une des mamelles nourricières du Grand Nord», peut-on lire.
Après les remerciements des bénéficiaires, «la représentante personnelle de la première dame a fait œuvre de pédagogue en prodiguant des conseils. Elle a transmis le message de solidarité, d’amitié et d’unité de la première dame: ‘’le Cameroun émergeant ne se construira pas dans la violence, le tabagisme, l’alcoolisme, la maladie et le libertinage’’», lit-on.
Le CERAC, Plus de 25 ans au service des camerounais
Au regard de sa propension à la générosité internationale reconnue, sa dynamique humanitaire si particulière, son aura de star mondiale de la lutte contre le sida, son look qui fait sensation à chaque apparition, Chantal Biya ne laisse personne indifférent. « C’est quelqu’un de bien, de simple ». La confidence est d’une juriste, membre du Cercle des amis du Cameroun (Cerac). Derrière un look flamboyant et un naturel excentrique, se cache une Première dame qui séduit, intrigue ou amuse. Accueillie à son arrivée au cœur du pouvoir à tout juste 23 ans, « Mama Chantou » comme l’appelle affectueusement les Camerounais a su se frayer une place de choix dans le cœur des Camerounais dont elle est au service depuis 25 ans.
Ceci, de par ses nombreuses actions humanitaires reconnues autant au niveau national qu’international et sa volonté et sa solidarité à la recherche collective des solutions aux problèmes de l’heure. Son œuvre sociale au Cameroun est en effet importante. Baptisée dame de cœur, ou encore « mère de la nation » pour sa sensibilité à la détresse sociale. La dernière action de la première dame est celle menée en faveur des femmes qui ont des difficultés de conception, avec la création du Chracerh, ce « magnifique don fait aux femmes », comme elle l’avait déclaré, à l’endroit de Paul Biya.
Petits gestes d’attention
Épouse d’un président taiseux, « Mama Chantou » a le secret de ces petits gestes qui ravissent les Camerounais. Ainsi, lors de la Coupe d’Afrique des nations de 2002, au Mali, elle avait fait affréter un avion militaire chargé de victuailles et dépêché quatre cuisiniers pour régaler une délégation camerounaise peu séduite par la cuisine locale.
En décembre 2012, lors de la 20e assemblée générale du Cerac, elle avait tenu contre sa poitrine, pendant trente longues minutes, l’un des petits orphelins du Centre communautaire de l’enfance, à Yaoundé. Autre exemple : pendant les célébrations de la Journée de la femme, le 8 mars 2012 à Meyomessala, elle avait personnellement distribué du champagne, soulevant sans façon les plateaux de boisson et hélant chacune des invitées par son nom. « Au Cerac, elle est simplement elle-même, une jeune grand-mère qui prend son petit-fils sur ses genoux », poursuit notre juriste. Dans une société camerounaise où l’on s’interroge sur l’avenir du pays, la population se fait spectatrice et semble en redemander.