Selon les premiers éléments de l’enquête communiqués par la compagnie de Gendarmerie à Foumbot, le chirurgien qui a réalisé l’opération, Daniel Chamba Nyahke, ne possédait aucun diplôme de médecin, encore moins une carte professionnelle. Cette situation met en évidence les dangers associés à la pratique de la chirurgie esthétique clandestine.
Les parents de Prestige n’avaient aucune connaissance de la décision de leur fille, de recourir à une chirurgie esthétique. Elle avait été influencée par une camarade qui avait réussi à se débarrasser de ses problèmes de peau grâce à une intervention similaire. Malheureusement, Prestige n’a pas eu la même chance. Selon les témoignages de sa famille, notamment la mère, elle s’est rendue à l’hôpital pour ses problèmes de peau, due à l’acnée.
Lorsque le père de la victime a découvert les blessures sur le corps de sa fille, celle-ci lui a menti en prétendant avoir été victime d’un accident à Bafoussam il y’a quelques jours. Cette dissimulation souligne la pression sociale et les attentes irréalistes auxquelles certaines personnes peuvent être confrontées en ce qui concerne leur apparence physique.
Suite à ce tragique événement, le corps de Prestige a été transporté à la morgue du Centre hospitalier régional de Bafoussam. L’auteur de l’opération illégale a été arrêté, ainsi que deux infirmières ayant participé à l’intervention. Une enquête a été ouverte pour faire toute la lumière sur cette affaire.
Cette triste histoire met en évidence l’importance de choisir des professionnels qualifiés et certifiés pour toute intervention chirurgicale, en particulier dans le domaine de la chirurgie esthétique. Il est crucial de se renseigner sur les antécédents et les qualifications du praticien avant de prendre une décision qui pourrait avoir des conséquences graves.
En cette période où l’apparence physique est souvent mise en avant, il est essentiel de rappeler que la santé et la sécurité doivent toujours être la priorité absolue lorsqu’il s’agit de procédures médicales. Nul doute que le Ministère de la Santé Publique va se saisir de l’affaire, pour relancer sa croisade contre les établissements hospitaliers douteux et clandestins au Cameroun.