L’ambassadeur de France au Cameroun a, visité des projets réalisés par le PNDP sur financement de la France, rencontré les autorités administratives et traditionnelles, et tenu une séance de travail avec la 4e région militaire interarmées sur la première ligne de front contre Boko Haram.
Les 9,10 et 11 octobre 2019 étaient jours de visite du tout nouvel ambassadeur de France au Cameroun dans la région de l’Extrême-Nord. La plus belle des régions du Cameroun n’a pas caché son charme touristique au diplomate français. Relief dominé par la steppe et la savane herbeuse, entrecoupé de massifs aux formes tourmentées et étranges tels que les paysages pittoresques et enchanteurs des Kapsikis. À côté de cela, Christophe Guilhou avait un agenda bien chargé.
Les projets du PNDP
Djagalaye, dans le canton de Meskine, arrondissement de Maroua 1er. Le 11 octobre 2019 était jour d’inauguration, par Christophe Guilhou, du magasin de stockage construit dans cette localité. Le bâtiment d’une capacité de 2000 m3, a été financé à hauteur de 44,567 millions de F, par le Fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne en délégation de gestion par l’Agence française de développement. L’ouvrage a généré 100 emplois directs pour les locaux encadrés par la mission de promotion des matériaux locaux. Ce magasin s’étend sur 1750 m2 et comporte un bureau et une salle d’eau. La cérémonie a eu lieu en présence de la coordinatrice nationale du PNDP et du directeur de l’AFD au Cameroun. Le diplomate français a été élevé au titre honorifique de Premier conseiller du Lamido de Meskine.
Christophe Guilhou et sa suite étaient aussi à Gazawa. Dans cette autre localité du département du Diamaré, le diplomate a découvert un projet à haute intensité de main d’œuvre : le marché à bétails provisoirement réceptionné en 2015. Cet ouvrage de 44,256 millions de F a été cofinancé par le PNDP (3,731 millions de F) et la commune (5,524 millions de F). Ce marché à bétails comprend, entre autres, un parc à bétails, un quai d’embarquement, un forage avec des abreuvoirs. L’édile de la ville a révélé que ce marché hebdomadaire rapporte en moyenne des recettes communales et vétérinaires de 150 000 F chaque jeudi.
Réunion de travail avec la 4e région militaire
Le bulletin de santé de la région a été dressé au diplomate français au terme d’une réunion avec les hautes autorités du commandement militaire de cette région. Au terme de cette concertation, il a émis des réserves quant à l’ouverture des paysages touristiques à ses compatriotes. « Pour le moment, on me rapporte que les attaques, les enlèvements continuent. Donc, il n’y a pas de changement, mais quand il y aura une évolution positive on la prendra en compte », a-t-il révélé. Il a toutefois marqué la ferme volonté de son pays à accompagner le Cameroun pour éradiquer le phénomène de terrorisme, ennemi commun aux deux nations, pour le plus grand bonheur des populations et des touristes. « Bien entendu, notre souhait le plus fort c’est que cette zone redevienne une zone verte pour qu’on puisse faire revenir les français qui contribuent au développement de ce pays, notamment le développement touristique. Maroua est un grand centre touristique. Il paraît même que par le passé, c’était les euros qui avaient libre cours ici. C’est une zone qui jouit d’un très grand prestige et on aimerait que les touristes reviennent. Mais pour cela, il faut bien la sécurité », a conclu Christophe Guilhou.