La production d’un rapport sur l’état de l’environnement au Cameroun constitue une innovation du genre dans le domaine. Pour en faciliter l’exploitation, la méthodologie adoptée est celle des autres rapports connus, qui présentent, selon les sujets abordés, l’état des lieux et les engagements internationaux de l’Etat, avant que ne soient formulées des recommandations. Subdivisé en trois parties, le document aborde dans sa première partie la question de la protection de la Faune et des Forêts, celle de la protection de l’environnement à la deuxième partie, et enfin, des questions transversales à la troisième partie, où spécifiquement, le deuxième chapitre traite de l’impact de la COVID-19 sur l’environnement, tandis que son premier chapitre s’inscrit dans la mouvance de la décentralisation, qui est appelée à rapprocher l’Administration des populations et à impliquer celles-ci dans le développement local. Les conseils régionaux, dernière institution manquante de la Constitution du 18 janvier 1996, sont donc vivement attendus.
Prenant appui sur le préambule de la Constitution du Cameroun qui stipule que : « Toute personne a droit à un environnement sain. La protection de l’environnement est un devoir pour tous. L’Etat veille à la défense et à la protection de l’environnement », Dr Christophe Foé Ndi, le fondateur de Ecopark-Cameroon Foundation (ECF), dans son élan d’accompagnement du gouvernement de la République pour la mise en œuvre de sa politique de protection de la biodiversité, milite pour la vulgarisation de l’éducation environnementale. Créée le 28 décembre 2018, dans le but de promouvoir un développement équitable et durable, et de lutter contre la pauvreté, la branche sociale de ECF est à l’origine du rapport sur l’état de l’environnement en 2019, fruit d’une réflexion cruciale menée par d’imminents experts dont, le Pr Hamadou Sanoussi de l’Université Jean Moulin-Lyon 3 de France.
En dehors de l’éducation environnementale, l’entretien du parc animalier de ECF, constitue un modèle pour les programmes de sensibilisation des populations à la protection de l’environnement à travers la sauvegarde d’espèces fauniques menacées ou en voie de disparition. Ces espèces reçoivent des soins, ou finissent par être empaillées, au terme de leur vie. ECF développe également une intense activité de valorisation de la nature en plantant des essences précieuses et médicinales, garantes de la préservation de la santé, voire de la vie humaine. Contre la COVID-19, au Cameroun, comme ailleurs, en Afrique, l’apport reconnu par les pouvoirs publics de la médecine et de la pharmacopée traditionnelles, relève d’une évidence : il est indéniable que la sauvegarde de la nature et de ses ressources permet de répondre aux situations imprévues et imprévisibles, auxquelles l’humanité peut faire, et qui sont ou pourraient être de nature à conduire à l’extinction même de la race humaine. Réconcilier l’être humain et son environnement, apparaît alors comme un impératif de survie pour notre génération et pour les générations futures.