L’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature et l’entreprise publique de fourniture d’eau potable, ont procédé le 30 mars 2020 à Douala à la signature d’un mémorandum. L’ENAM qui a bénéficié d’un financement d’1,5 milliards de FCFA pour sa réhabilitation le 26 février 2020, va faire valoir ses nouveaux atouts.
La nouvelle formule de Camwater a à nouveau à sa charge toute la responsabilité de la production, de la distribution et de la commercialisation du service de l’eau au Cameroun. Une situation à laquelle son personnel doit s’adapter et développer des aptitudes qui donnent à l’entreprise d’être à la hauteur de ses nouvelles responsabilités.
En effet, la coupure du service de distribution d’eau dans des villes du pays, fait naitre au sein de l’entreprise une nouvelle vision. Des cessations de service d’approvisionnement d’eau potable dans la ville d’Obala, dues à des pannes survenues à la station de production de la ville ; des arrêts de station de traitement d’eau, le cas de la station de traitement d’eau de Tibati ; baisse de la production en eau potable dans la ville de Ngaoundéré, à Ebolowa et dans bien d’autres villes. Ces cas relevés précédemment sont des cas reconnus par la Camwater pour le seul mois de Février 2020.
Et ce sont des problèmes que le top management de la Camwater souhaite résoudre. Mais plus encore, il souhaite aussi anticiper sur les différentes perturbations. Et c’est à ce moment qu’intervient les questions d’administration. En effet, le manque de formation administrative de ses différentes équipes dans certains centres urbains et même dans l’arrière-pays entraîne une lourdeur et un retard criard dans le service de l’eau. Il faut savoir et maîtriser les procédures des différentes tâches des équipes, connaître et respecter les normes de constructions ou d’implantation du réseau de tuyaux qui dessert les ménages camerounais.
Former des managers compétents
Aussi, il faut savoir remonter avec précision l’information auprès de la hiérarchie. Et entre différent service, réduire au maximum les goulots d’étranglements et les postes de relais inutiles qui rendent le service défaillant. Pour y parvenir, le Directeur Général de la Camwater a fait appel à son homologue de l’ENAM pour lui venir à la rescousse. Même s’il faut rappeler que cette initiative entre pleinement dans les missions de la prestigieuse école du Lac Central de Yaoundé. La Camwater veut que l’ENAM forme son personnel à la connaissance et à la pratique des techniques de rédaction administrative et à la gestion d’une administration complexe comme la Camwater.
L’Enam, école à l’aura internationale
Depuis 2017, l’Ecole francaise de protection sociale est liée par une convention de partenariat avec l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature du Cameroun (ENAM), en charge depuis 1959, du recrutement, de la formation initiale et continue des cadres de tous les corps de l’Etat.
L’ENAM assure ainsi la formation des professionnels des administrations du travail, en charge de l’emploi et de la Sécurité sociale. Elle accueille également en formation des cadres des ministères des pays voisins (Congo, Gabon, République Centrafricaine, Tchad…). La formation initiale prévoit des cours de tronc commun destinés à donner à l’ensemble des élèves une culture administrative, juridique et économique, puis des cours de spécialisation, au regard des expertises portées par les différentes administrations. Face aux enjeux d’extension de la protection sociale, l’ENAM a engagé une démarche de refonte et de valorisation des enseignements de protection sociale, tant au niveau de la formation initiale que continue. Dans ce contexte, les deux Ecoles mutualisent leurs efforts pour organiser des actions de formation initiale et continue à Yaoundé, dans des domaines tels que la gouvernance de la protection sociale, les enjeux et problématiques de la Sécurité sociale à l’échelle mondiale. Ces actions visent à apporter une plus grande expertise aux futurs cadres et administrateurs des Ministères.