Laurent Serge Etoundi Ngoa, le ministre de l’Education de Base (Minedub) a procédé les 28 et 29 janvier à la pose des premières pierres pour la construction des écoles témoins d’Afanoyoa et de Nkozoa, dans les arrondissements de Yaoundé III et de Soa. Avec un même plan de construction pour toutes les zones bénéficiaires, ces écoles seront bâties sur environ 3 500 m2 chacune, dans le respect des normes environnementales. Selon les explications des ingénieurs en charge de la réalisation des chantiers, chaque école aura un bâtiment pédagogique, un bloc administratif et des logements pour les directeurs et les enseignants. Energie électrique, enseignement avec l’outil informatique, seront au rendez-vous d’un concept qui va se généraliser pour éviter une formation à deux vitesses. « Le concept d’école témoin se décline en la modernisation du milieu éducatif. A ce jour, sous l’impulsion du président Paul Biya, tous les systèmes éducatifs ont fait un saut qualitatif », explique Laurent Serge Etoundi Ngoa.
« Ces écoles sont un défi d’une grande importance. Cet environnement nouveau permettra à nos enfants d’être plus performants à l’école, afin qu’ils grandissent et développement à leur tour, leur pays », a confié le Minedub. Le développement urbain évoluant à un rythme très rapide, les pouvoirs publics estiment que les villes naissantes doivent s’accompagner d’écoles bien construites, capables d’absorber tous ces jeunes qui y vivent. « Ici à Nkozoa par exemple, le site devant accueillir la nouvelle école est l’une des réserves foncières la plus proche de la ville de Yaoundé. Le président de la République a estimé que de telles zones doivent être des lieux où on anticipe pour placer les services sociaux, parmi lesquels les écoles », a déclaré le Minedub, justifiant le choix des localités qui accueillent ces écoles témoins.
Les écoles témoins, construites sur une période de trois mois, sont également une réponse concrète aux besoins des zones d’éducation prioritaire. La paupérisation et le manque de moyens financiers des communautés, comme principale cause de déscolarisation et de non scolarisation, couplés à la fermeture de centaines d’écoles au lendemain des crises, ont rendu presque inaccessibles plusieurs écoles dans plusieurs régions. A cela s’ajoutent les contraintes culturelles, économiques, saisonnières et éducatives de nombreuses zones ainsi que la perception parfois négative du bienfondé de l’éducation par certaines communautés. Tous ces aspects ont davantage altéré l’accès à une éducation formelle. « Ce concept va sans doute combler le manque, voire l’absence totale en infrastructures scolaires de qualité dans plusieurs parties du pays où les élèves reçoivent des leçons sous des hangars, parfois à même le sol », a envisagé Laurent Serge Etoundi Ngoa.