Le premier mètre de fibre a été posé lors d’une cérémonie officielle tenue le 22 mai à Kribi, sous le regard du ministre des postes et télécommunications. Un réseau visant à rendre au Cameroun son « indépendance numérique ».
C’est la place des fêtes du chef-lieu du département de l’Océan qui a abrité la cérémonie officielle de pose du premier mètre du câble sous-marin entre Kribi au Cameroun et Fortaleza au Brésil.
Le navire transporteur des 6000 Km de câble sous-marin, South Atlantic Inter Link (Sail) a levé l’ancre des côtes norvégiennes le 21 mars 2018. Il a gagné les côtes kribiennes le 16 mai.
Ce 22 mai, l’on a pu apercevoir le gigantesque câble de 32 térabits de capacité. Le bateau va reprendre la route dans les prochains jours. Il va, suivant son parcours, installer le câble grâce à l’expertise des ingénieurs de Huawei mobile.
Représentant le Premier ministre à cette première pose, le ministre des Postes et Télécommunications, n’a pas raté un seul mouvement des techniciens à pieds d’œuvre. Avec cette phase prémonitoire de l’installation du câble sous-marin South Atlantic Inter Link (Sail), le Cameroun fait un pas de géant dans le cadre du programme national Broadband Network 2. Il a été entamé en août 2016 et est plongé dans sa dernière phase.
Selon la Cameroon Telecommunications (Camtel), le maître d’ouvrage, ce projet est le premier système de câble sous-marin à fibre optique à connecter directement l’Afrique et l’Amérique du Sud. Il survient dans un contexte où il est important de moderniser le réseau large bande internet actuellement instable au Cameroun. Et par la même occasion, revoir à la hausse les capacités internet dans notre pays et dans la sous-région d’où l’interconnexion à d’autres systèmes de câbles. « Nous avons été inquiet lorsqu’il nous a été demandé de mener ce projet. Sa particularité est qu’il a été précoce mais, les financements sont arrivés peu de temps après le lancement et les travaux ont très vite évolué. Le 30 août, nous aurons terminé avec l’installation », a révélé David Nkotto Emane, directeur général de Camtel. Il rajoute que la vitesse de pose est de 80 à 120 km par jour.
A en croire la Camtel, le réseau sous marin va rendre plus accessible l’accès aux services, favoriser une multiplicité de solutions de communications électroniques et réduire le coût des communications. Les premiers tests sont programmés pour le 15 septembre.
Le Dg de Camtel a insisté sur la fait que, grâce à ce réseau, le Cameroun aura définitivement son « indépendance numérique » sera dans la listes des 20 pays africains à disposer de câbles sous-marins.
Le projet qui coûte au Cameroun 200 milliards de FCFA attire les partenaires. Le 22 mai avant la cérémonie, Oscar Ondo, directeur de la gestion des infrastructures en Guinée équatoriale, a solennellement signé avec Camtel le tout premier contrat commercial d’utilisation des capacités du Sail. C’était devant le ministre équato-guinéen des transports et celui des postes et télécommunications, Eucario Bacale Angüe. Cette infrastructure va de surcroit positionner le Cameroun comme une référence numérique en Afrique.