Ils persistent en exerçant dans les rues du centre-ville et autres en dépit de la proscription du préfet du Mfoundi.
Une circulaire de Jean Claude Tsila, préfet du Mfoundi signée le 2 mai 2019, fait état de l’interdiction de circulation aux moto-taxis sur les axes principaux de Yaoundé. Quelques cinq mois plus tard, c’est comme s’il n’en était rien. Les conducteurs de ces engins à deux roues poursuivent leur activité sans gêne. Ils occupent principalement le lieu dit Niki Mokolo où ils occasionnent embouteillages, disputes et bousculades en garant devant des usagers qui attendent un taxi ou pas. La plupart du temps en stationnement sur la chaussée et sur les trottoirs, les « benskineurs » n’en n’ont que faire du code de la route, le plus important c’est de ramasser le plus de clients. Quand ils sont bien chargés, ils s’en vont à destination des quartiers comme Melen, Nkolbison, Nkomkana et même au centre ville au lieu dit poste centrale, en passant par le marché central, l’Hôtel de ville, jusqu’au rond point Nlonkak et ses environs.
Ceux qui parcourent les rues du centre-ville de Yaoundé peuvent en témoigner, au moindre kilomètre on aperçoit des motos-taxis qui se glissent entre les véhicules et même les piétons. Nombre d’entre eux affirment ne pas avoir connaissance de l’interdiction de circuler à ces endroits signée par le préfet du Mfoundi. Un conducteur confie être juste au courant de l’ancienne proscription datant 2012. Selon lui, ce sont les derniers différends entre les agents de la police municipale et les conducteurs de motos-taxis qui ont abouti à ce désordre.
Autoproclamés intouchables, les moto-taximen ont décidé de boycotter toutes mesures visant à les empêcher d’exercer partout à Yaoundé, surtout « en ville ». Ils ont donc décidé de transpercer les limites instruites, n’en déplaise aux autorités administratives. Outre le désordre urbain, les moto-taxis provoquent au passage incidents et accidents soldés par des cas de blessures, parfois graves, pire, des morts. Ce qui entraîne la colère de plusieurs usagers et habitants qui crient au respect de cette circulaire du préfet Jean Claude Tsila. Une situation face à laquelle ce dernier rassure qu’il y’a des mesures en cours. Une coalition tous azimuts entre la Communauté urbaine de Yaoundé et les différentes communes d’arrondissements du Mfoundi pour discipliner cette activité devenue peu à peu anarchique.