Selon le Dr Hans Kluge, le directeur de l’OMS Europe, « la situation actuelle et les projections alarmantes à court terme devraient nous inciter à agir ». Face à la presse, il a expliqué que les cas de COVID-19 approchent à nouveau des niveaux records, le variant Delta, plus transmissible, continuant à dominer la transmission en Europe et en Asie centrale. A la fin du mois d’octobre, avec près de 1,8 million de nouveaux cas et 24 000 nouveaux décès signalés, l’Europe et l’Asie centrale ont connu une augmentation de 6 % et 12 %, respectivement, par rapport au pointage de la première moitié dudit mois. « Au cours des quatre dernières semaines, l’Europe a connu une augmentation de plus de 55 % des nouveaux cas de COVID-19 », a signalé Dr Hans Kluge.
Comparant la situation actuelle à celle d’il y a un an, Dr Kluge a précisé que « la différence aujourd’hui est que nous en savons plus et que nous pouvons en faire plus, nous avons plus d’outils et de moyens pour atténuer et réduire les dommages causés à nos communautés et à la société ». Parmi les solutions préconisées, les autorités sont encouragées à offrir une dose supplémentaire aux personnes modérément et gravement immunodéprimées, 1 à 3 mois après avoir terminé la série de primovaccination, et à envisager d’offrir une dose supplémentaire de vaccins COVID-19 à toutes les personnes âgées de plus de 60 ans. L’OMS Europe a exhorté « les pays à faire preuve de solidarité mondiale en partageant les doses ». Reconnaissant que les vaccins constituent l’atout le plus puissant, il a exhorté les populations à renouer avec les mesures barrières : port du masque, soumission aux tests, recherches de cas contacts, ventilation des espaces intérieurs, distanciation physique…
« Les mesures préventives, lorsqu’elles sont appliquées correctement et de manière cohérente, nous permettent de poursuivre notre vie, et non l’inverse. Les mesures préventives ne privent pas les gens de leur liberté, elles la garantissent. En d’autres termes, le meilleur moyen d’éviter le confinement, qui est un dernier recours absolu, est d’appliquer ces mesures et de maintenir la transmission du COVID-19 à un faible niveau », a confié Dr Hans Kluge.