15 personnes de deux nationalités sont entre les mains des autorités judiciaires à Brazzaville au Congo, informent les médias locaux. 12 Camerounais et trois Congolais mis en cause dans une affaire de trafic de faux passeports en République du Congo sont aux arrêts. Ils ont été présentés à la presse mercredi 28 août 2024. Au cours de la présentation aux professionnels de médias, le procureur de la République André Oka Ngakala a aussi expliqué comment les mises en cause sont tombés entre les mains des autorités avant d’être déférés à son parquet.
Selon le Ministère public, les faits de trafic de faux passeports dont ils sont accusés seraient habituels au Congo. Le groupe de présumés trafiquants serait ainsi l’arbre qui cache la forêt. Ce réseau a été démantelé à la suite de l’ouverture d’une enquête de flagrance à la Centrale de documentation de Brazzaville. La conduite de cette enquête, a révélé que des personnes de nationalité étrangères usaient des procédés autres que ceux légaux pour se faire délivrer des passeports congolais. Les recherches ont conduit à l’interpellation des 15 présumés membres du réseau. Ils ont été placés en garde à vue. Après leur identification, le Ministère public décide de les poursuivre devant les juridictions en République du Congo.
« Suite à la découverte d’un réseau mafieux de délivrance de faux passeports, une enquête de flagrance a été ouverte à la Centrale d’intelligence et de documentation de Brazzaville. Au cours de cette enquête, il a été malheureusement constaté que plusieurs sujets étrangers parvenaient à se faire délivrer un passeport congolais. À l’issue des investigations menées par la CID, quinze (15) personnes ont été interpellées et gardées à vue. Lesquelles personnes viennent d’être déférées à mon parquet ce jour 28 août 2024. Parmi ces personnes, il y a trois (3) Congolais et douze (12) Camerounais », a renchérit le Procureur. Les douze camerounais et leurs acolytes sont poursuivis pour des faits d’association de malfaiteurs, faux et usage de faux passeports.
Les faux passeports sont depuis longtemps un outil convoité par les criminels internationaux, leur permettant de contourner les contrôles de sécurité et de mener des activités illégales en toute impunité. Cependant, cette arrestation démontre la détermination des autorités congolaises et camerounaises à lutter contre le trafic de faux documents et à renforcer la sécurité transfrontalière. Ces arrestations mettent également en évidence la nécessité d’une coopération internationale plus étroite pour combattre ces réseaux criminels transfrontaliers. En travaillant ensemble, les pays peuvent partager des renseignements et des ressources pour démanteler ces organisations et mettre fin à leurs activités néfastes.