« L’alcool agit directement sur le fonctionnement du cerveau. Il rétrécit le champ visuel, augmente l’effet d’éblouissement, altère l’appréciation de distances, mais encore et surtout diminue les réflexes en augmentant le temps de réaction, car le conducteur ivre sous-évalue le danger et prend plus de risques », indique l’institution militaire dans un message publié le 3 décembre sur sa page Facebook.
Or, conduire avec un taux d’alcoolémie supérieur au taux maximum autorisé augmente la gravité des accidents. « Dès 0,5 g d’alcool par litre de sang ou 0,2 mg d’alcool par litre d’air expiré, le risque d’accident mortel est multiplié », précise la gendarmerie nationale. Cette nouvelle campagne sur les réseaux sociaux entend responsabiliser les conducteurs en cette période considérée comme l’une des plus accidentogènes de l’année du fait de la hausse du trafic routier. « La conduite automobile est une activité sensori-motrice qui exige la responsabilité du conducteur. Prendre le volant après avoir consommé de l’alcool ou toute autre substance psychoactive expose à des risques d’accident », selon la Gendarmerie Nationale du Cameroun, message posté sur sa page Facebook certifiée.
L’objectif de cette campagne nationale est d’éviter qu’une soirée festive se termine par un drame ou une sanction pénale et administrative. « La conduite en état d’ivresse ou d’intoxication est un délit prévu et réprimé au Cameroun par l’article 228 alinéas 3 et 4, ainsi que l’article 290 alinéa 1 (a) du Code pénal dont les sanctions vont des amendes et peines d’emprisonnement, au retrait du permis de conduire ou l’interdiction de l’obtenir pour une durée de deux ans », rappelle l’institution.
Le Cameroun enregistre en moyenne plus de 16 000 accidents de la route chaque année qui tuent plus de 1 200 personnes selon les chiffres officiels et plus de 6 000 selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Quelque 7 303 cas d’accidents de la route ont été enregistrés par la police en 2020 dans le pays, d’après le dernier rapport du ministère de la Justice, sur l’état des droits de l’Homme au Cameroun. De nombreuses recherches pertinentes révèlent que la faute humaine (alcool, vitesse, refus de priorité, etc.) est à 90 % responsable des drames sur la route.