31 ans qu’ils avancent conduits par Coco Bertin Mowa, l’inamovible directeur général âgé de 53 ans et frappé de cécité depuis 38 ans. Dans cette aventure les membres du Club des jeunes aveugles réhabilités du Cameroun (Cjarc) ont transformé un coin de la capitale politique, quartier Ekié au lieu-dit « Chambre froide », en une terre promise pour personnes en situation de handicap.
La rencontre avec les hommes de medias visait la présentation des locaux flambant neufs de l’école primaire bilingue inclusive Louis Braille. Créée en 2003 cette école accueille tous les enfants. Ceux, dont l’intégrité physique ou mentale est passagèrement ou définitivement diminuée, soit congénitalement, soit sous l’effet de l’âge ou d’un accident, en sorte que leur autonomie, leur aptitude à fréquenter l’école ou à occuper un emploi s’en trouvent compromises, intègrent une classe spécial pour évaluation de leur handicap avant de poursuivre leur cursus. Cette école relookée, pour fonctionner dès septembre 2019, doit être équipée grâce à l’opération « un ami, un banc » qui vise l’objectif de 120 bancs au coût unitaire de 15000 F CFA.
Grâce aux donations d’amis et partenaires, dont Chantal Biya, outres l’école primaire et l’école normale des instituteurs de l’enseignement général, son siège moderne de Yaoundé, le Cjarc compte un foyer d’enfants, 16 antennes à travers le Cameroun, une enceinte de production avicole, un centre de production porcine, une bibliothèque braille et une sonothèque, une troupe théâtrale, des équipes d’athlétisme, de goal ball et de torball. Une brillante expertise sollicitée par plusieurs pays de la sous-région Afrique centrale.
Du 18 au 20 octobre 2019, dans le cadre des activités de la 39e édition de la journée internationale de la canne blanche, le Cjarc compte en distribuer 200 pour le plus grand bonheur des personnes en situation de handicap visuel.
