À leur initiative, une messe d’action de grâces à l’Eternel a été organisée le 20 octobre 2019 au sein de cette formation sanitaire spécialisée dans la procréation médicalement assistée.
Comme Anne, l’épouse stérile du polygame Elkana, elles ont formulé un vœu : « Éternel des armées! si tu daignes regarder l’affliction de ta servante, si tu te souviens de moi et n’oublies point ta servante, et si tu donnes à ta servante un enfant mâle, je le consacrerai à l’Éternel (…) ». Contrairement à Eli, Sacrificateur de l’époque qui la croyait ivre, le président Paul Biya a créé en 2011, le Centre hospitalier de recherche et d’application en chirurgie endoscopique et reproduction humaine Paul et Chantal Biya (Chracerh) dont la première dame est marraine. Depuis des années, à travers le Chracerh, le Cameroun est devenu une destination de choix dans le domaine de la reproduction humaine.
Sur la messe
« Cette messe d’action de grâces traduit la nature même de la messe eucharistie qui signifie action de grâce. Ici au Chracerh, en ce 29e dimanche de l’année C, ces onze mamans, comme le lépreux de la Bible, sont revenues dire merci à Dieu qui a enlevé toute honte et l’opprobre de leurs vies. Le Seigneur est bon et merveilleux, nous lui retournons vraiment toute la gloire », a justifié Abbé Louis Claude Mbarga, curé aumônier de la chapelle Saint Augustin du Chracerh. S’inspirant des textes liturgiques tirés du Livre de l’Exode, de la deuxième lettre de l’apôtre Paul à Timothée et de l’évangile de Jésus-Christ selon Luc, il a exhorté l’assistance à toujours placer la confiance en Dieu dans les épreuves et les batailles de la vie. « Quand nous sommes sans force, nous devons nous en remettre au Dieu victorieux comme la veuve qui a fait plier le juge inique dans l’évangile que nous venons de lire. Nous devons montrer de l’endurance et de la persévérance, monter sur la montagne à la rencontre de Dieu, à l’exemple de Moïse dans cette bataille contre les Amalécites », a-t-il enseigné.
Témoignages de quelques mamans
« Nous sommes venues ici il y a des mois avec des larmes d’amertume ; aujourd’hui nous repartons avec des larmes de joie. Nous les mamans que Dieu a bénies, nous sommes revenues dire merci à Dieu, au couple présidentiel, à tous les employés de cet hôpital depuis le balayeur jusqu’au directeur général. Certaines parmi nous venons de très loin en région : nous ne pouvons pas repartir sur la pointe des pieds sans dire merci. Merci aux serviteurs de Dieu qui nous soutiennent continuellement dans la prière. Nous invitons les autres femmes, les couples en proie à la stérilité à venir ici au Chracerh », a succinctement relevé Mme Elizabeth L., primipare de 58 ans.
« Je suis au Chracerh depuis 2016. J’ai fini par perdre mon emploi pour avoir ce que je cherchais ici. Me voici qui sort avec le sourire et des larmes de joie inondent mon cœur. Je ne sais comment vous décrire ce que je ressens aujourd’hui. J’ai été tellement humiliée et rejetée du fait que je n’arrivais pas à faire un enfant. Je ne n’avais plus personne et puis un jour le Seigneur m’a envoyée un bon samaritain qui m’a emmenée ici au Chracerh. Je ne cesserai de dire aux autres femmes en ligne ici au Chracerh pour un enfant, de persévérer : la réussite se trouve au bout de la patience. Le Chracerh a changé mon nom et je dis merci au Seigneur », a témoigné Marie Dénise.