Selon nos confrères du quotidien national Cameroun Tribune, c’est une situation a en perdre la tête. En effet, Armelle A. la mère de 25 ans a connu le bonheur d’être maman le 24 septembre 2021 à Douala. Le lendemain, son talent d’actrice d’un film où elle est elle-même réalisatrice a été détecté. Sans emploi et habitant la concession familiale à Ndogpassi dans le troisième arrondissement de la capitale économique du pays; la jeune dame a choisi d’escroquer ses amoureux pour s’enrichir. Elle a par l’occasion, noyé sa famille dans une confusion sans pareille. Son bébé serait la progéniture de trois hommes qui revendiquent chacun la paternité.
Dans son édition en kiosque ce 30 septembre 2021, le journal édité par SOPECAM nous renseigne que la jeune femme a reçu, outre l’argent pour les diverses visites prénatales, la somme de 280.000 FCFA pour la layette de Merlin T. (le 1er prétendant), mais aussi 350.000 FCFA, de Julien T. (le deuxième prétendant). Chacun de ces deux hommes s’apprêtait à porter son nom sur l’acte de naissance quand soudainement, les deux pères et leurs différentes familles se sont croisés chez la maman de leur nouveau-né le lendemain de son accouchement. Punition divine ou fait de hasard ? Difficile à dire.
Face à cette humiliation, le frère ainé d’Armelle va l’interroger sur le véritable géniteur de l’enfant. Simulant une maladie à l’instant, elle ira se reposer sans donner de réponses. Mais ce suspense prendra fin le 28 septembre 2021 quand les deux hommes vont de nouveau se retrouver chez leur copine. La question de nouveau mise sur la table, la jeune maman répond à son grand frère: «ce n’est pas Julien… D’ailleurs, ce n’est pas Merlin non plus !» Devant l’assemblée, Armelle déclare que «le bébé est d’un certain Samuel Auguste W. Comptable dans une boulangerie en France. Le concerné a déjà d’ailleurs reçu les photos de son enfant via WhatsApp», lit-on. Le père, le vrai, d’après la mère de l’enfant, a séjourné au pays il y a quelques mois. Il «l’aurait enceintée trois semaines avant de repartir pour la France», apprend-t-on. Les deux papas éconduits ont décidé de porter l’affaire en justice pour obtenir le remboursement de leurs argents de layette.
Que prévoit la loi en cas d’escroquerie et abus de confiance ?
Le code pénal camerounais révisé en 2016 répond à cette question. D’abord l’Article 318. (1) Est puni d’un emprisonnement de cinq (05) à dix (10) ans et d’une amende de cent mille (100 000) à un million (1 000 000) de francs, celui qui porte atteinte à la fortune d’autrui. Alinéa a, par vol, c’est-à-dire en soustrayant la chose d’autrui ; Ensuite alinéa b, par abus de confiance, c’est-à-dire en détournant ou détruisant ou dissipant tout bien susceptible d’être soustrait et qu’il a reçu, à charge de le conserver, de le rendre, de le présenter ou d’en faire un usage déterminé.
Toutefois, le présent paragraphe ne s’applique ni au prêt d’argent, ni au prêt de consommation ; la loi entend par escroquerie, c’est-à-dire en déterminant fallacieusement la victime soit par des manœuvres, soit en affirmant ou dissimulant un fait. La juridiction peut, en outre, prononcer les déchéances de l’article 30 du Code pénal.