« Qui peut trouver une femme vertueuse ? Elle a bien plus de valeur que les perles », enseigne le verset 10 du chapitre 31 du livre des Proverbes. Aux côtés de son époux, M. Edoa, Pauline Ete était fiable, prévoyante, active, industrieuse, généreuse, habile et pieuse. Durant toute sa vie de couple, elle s’est confiée à l’estime et à l’affection de son mari, et de façon à connaître ses désirs, elle était disposée à se soumettre à sa volonté.
Elle vécut une union féconde sur plusieurs plans. Fervente croyante de l’Eglise catholique romaine, elle était membre de l’association « Ekoan Marie », les Filles de Marie. Pauline Ete épouse Edoa, mamelle nourricière de la communauté Mvog Nnamnye laisse à la postérité plusieurs filles et fils dont Gilbert Didier Edoa, secrétaire général du ministère des Finances.
« Si nous pouvions te décorer, nous t’élèverions au plus haut rang de l’ordre du mérite pour avoir eu la meilleure des mamans que nous aurions espérée », ont témoigné les enfants de Pauline Eté, dont Gilbert Didier Edoa. Unanimement, ils reconnaissent que leur génitrice n’a souffert d’aucune pathologie fonctionnelle clinique. Dans l’après-midi du 3 août 2022, âgée de 84 ans, elle fut emportée par un étrange défaut de production des cellules sanguines. Pour célébrer son passage terrestre, amis et connaissances se sont joints à la famille élargie de la matriarche.
A Essong-Aboudi, la grande famille Etoudi était conduite par son patriarche Laurent Serge Etoundi Ngoa, ministre de l’Education de Base. C’est par sa voix que ce peuple a participé au rituel du « Nsili awu ». Après les cérémonies traditionnelles, parole est revenue à Mgr Damas Zinga Atangana, évêque du diocèse de Kribi pour le témoignage de l’église et la prière funèbre. Dans la première partie de son intervention, l’on retiendra que Pauline Ete, née en 1938, dotée d’une foi sans pareil, fut d’un apport indélébile pour le développement de l’église dans le village Essong-Aboudi.
S’inspirant de l’évangile de Jésus-Christ selon Saint Jean, chapitre 6, versets 37 à 40, Mgr Damas Zinga Atangana a montré que par le baptême, « nous sommes devenus participants du mystère pascal du Christ ; nous avons été ensevelis avec lui dans la mort, pour ressusciter avec lui à une vie nouvelle ». Ainsi, poursuit le prélat, « par la parole de Dieu qui illumine, donne force, nourrit, guérit et apaise nos vies, renouvelons notre profession de foi en la vie éternelle ». Au terme de cette homélie, la famille de l’illustre disparue et l’assemblée ont pu retenir que la perte d’un être cher fragilise et déstabilise. Mais face à ce drame, Dieu nous apporte la force de la compassion, l’amour éternel et inébranlable.