Desmond Asongayi, gendarme, matricule 27981, en service à l’escadron 51 de Bafoussam, brigade de Tonga est aux arrêts. Depuis trois ans, il était en intelligence avec les terroristes qui alimentent la crise socio-politique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le gendarme informateur des séparatistes a été démasqué suites aux écoutes téléphoniques des fins limiers de la direction générale de la Recherche extérieure (DGRE) et interpellé en juin dernier en compagnie de deux terroristes lourdement armés.
L’exploitation, dans les services du secrétariat d’Etat à la Défense (SED), de Desmond Asongayi permettra sans doute de remonter toute la chaîne et fournir des informations sur ses complices encore en brousse. La mise aux arrêts de ce gendarme lèvera un pan de voile sur l’activité criminelle des groupes armés qui continuent de perturber la vie publique, économique et sociale dans ces régions. Pourtant, ces derniers mois, diverses mesures ont été prises par le président Paul Biya pour ramener à la raison ces jeunes qui, pour la plupart, se sont laissé endoctriner. Des appels à déposer les armes leur ont notamment été lancés et des perspectives de réinsertion sociale ouvertes.
Entre les mains des autorités, Desmond Asongayi expérimentera la dureté de la loi, notamment celle du 23 décembre 2014 portant répression des actes de terrorisme. « Est puni de la peine de mort, celui qui, à titre personnel, en complicité ou en co-action, commet tout acte ou menace d’acte susceptible de causer la mort, de mettre en danger l’intégrité physique, d’occasionner des dommages corporels ou matériels, des dommages aux ressources naturelles, à l’environnement ou au patrimoine culturel dans l’intention », stipule l’alinéa 1 de son article 2 qui connaît les actes de terrorisme.