Depuis quelques temps à Nkoabang, quartier situé à l’entrée Est de la ville de Yaoundé, des prédateurs fonciers, avec l’aide de leurs complices tapis dans l’administration, ont décidé de dépouiller riches, pauvres, et même l’archidiocèse de leurs terres. Ils brisent des foyers et des vies. Pour remédier à cette situation, Mgr Jean Mbarga, l’archevêque de Yaoundé, a entrepris de sécuriser le patrimoine foncier de sa circonscription territoriale, soit en procédant à des immatriculations, soit en rappelant les coordonnées des titres fonciers.
Ce projet de sécurisation réveille, depuis lors, des appétits de toute nature allant jusqu’à des procédures de vente irrégulière de ces espaces longtemps acquis par l’archidiocèse de Yaoundé. « C’est dans ce sens que la paroisse de Nkoabang subit la pression d’usurpateurs et de vendeurs de terrain véreux déguisés en faux protecteurs d’orphelins fictifs », dénonce l’abbé Appolinaire Ndzoumou Mendo, le directeur de la communication de l’archidiocèse de Yaoundé, dans une mise au point publiée le 14 décembre.
Par voie de presse, des spoliateurs entendent jeter l’opprobre et l’ignominie sur la légalité et la régularité des procédures qui ont présidé à l’obtention du titre foncier n°1274 datant du 28 novembre 1994. « L’archidiocèse de Yaoundé dénonce fermement ces agressions foncières et les calomnies y afférentes dont il est victime de la part des usurpateurs et vendeurs véreux », tranche l’abbé Appolinaire Ndzoumou Mendo. Le cas de Nkoabang étant paradigmatique de ces persécutions, ces délits de nature à porter préjudice aux personnes et à la paix sociale devraient être portés devant les juridictions compétentes le cas échéant. Les riverains de cette zone sont appelés à redoubler de vigilance pour dérouter ces prédateurs fonciers aux tournures variées.
Dans sa mise au point, l’archidiocèse de Yaoundé « réaffirme sa volonté de protéger en toute légalité son patrimoine pour le bien communautaire ». Les dénonciations mensongères par voie de presse ne confèreront jamais de légalité à ces adeptes du moindre effort dans leurs activités criminelles. En s’attaquant de la sorte à une institution qui relève du sacré, dans un Etat certes laïc, ces usurpateurs et délinquants montrent leur volonté de repousser, à chaque fois, les limites d’une activité dangereuse. Argent facile, quand tu nous tiens !