Le Président de la république a signé un important décret le 1er Août 2018, qui porte sur l’organisation du ministère de la décentralisation et du développement local, en vue de donner du panache au processus actuel de décentralisation.
Cinq mois après la création du ministère le 2 mars dernier, ce décret signé du Chef de l’Etat Paul Biya, vient mettre sur pied les différentes structures du ministère en charge de la décentralisation et du développement local, en même temps qu’il précise ses missions.
Maintenant que le chef du département ministériel M. Georges Elanga OBAM et son secrétaire général M ; Ebongue MAKOLLE, sont déjà en poste, l’on a désormais une idée de ce que sera son administration, ceci dans la volonté affichée par le président de la République de donner une nouvelle impulsion au processus de décentralisation et gouvernance locale.
En effet, les missions assignées à ce ministère sont clairement définies via deux domaines précis : la décentralisation et le développement local. Pour la décentralisation, il s’agira de l’élaboration de la législation et de la réglementation relatives à l’organisation et au fonctionnement des collectivités territoriales décentralisées, de la mise en œuvre de la décentralisation ; du suivi et du contrôle des collectivités territoriales décentralisées notamment.
De plus, sous l’autorité du président de la République, le ministre de la décentralisation et du développement local exerce la tutelle de l’Etat sur les collectivités territoriales décentralisées, et sur un certain nombre d’organismes intervenant dans ce secteur. Il en est ainsi du Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (FEICOM), du Centre de formation pour l’administration municipale (CEFAM) et du Bureau national de l’état civil (BUNEC). Dans le domaine du développement local, il revient au département ministériel de promouvoir le développement socio-économique des collectivités territoriales décentralisées et la bonne gouvernance au sein de celles-ci.
L’administration centrale qui comprend un secrétariat général, cinq directions, deux divisions et une brigade nationale de contrôle des collectivités territoriales décentralisées qui a, entre autres missions, l’évaluation du fonctionnement et du contrôle de la gestion des collectivités, dans les aspects administratifs, financiers et comptables, vient avec plusieurs innovations. L’on apprend la création d’une Direction chargé des finances locales, d’une direction chargé des services locaux et d’une Division de la planification et du développement local. Des structures précises qui tableront sur le financement de la décentralisation et des services locaux pour le développement.
En outre, le suivi de la gestion des élus locaux, des personnels communaux est désormais prise en compte. De même qu’un accent est mis sur le suivi des partenariats entre les collectivités locales et celles de l’étranger à travers les directions des ressources humaines des collectivités et celle de la coopération décentralisée et des partenariats.
Pour M. Georges Elanga Obam, ministre de la décentralisation et du développement local, un développement local qui profite aux populations à la base, est l’une de ses priorités, ainsi que la mise en place des conseils régionaux. Il a tenu à préciser que les autorités administratives qui exerçaient la tutelle sur les collectivités territoriales décentralisées pour le compte de l’Etat, rendaient compte à l’ex- ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation. Avec la création du ministère de la décentralisation et du développement local, les autorités administratives continuent d’exercer la tutelle sur les collectivités territoriales décentralisées, mais cette fois pour le compte du ministre de la décentralisation et du développement local à qui ils rendent compte, et auprès de qui ils prennent leurs instructions. Le ministre a souligné l’avènement de nouveaux outils pratiques, qui remettront en scelle le statut de l’élu local, à travers la connaissance des collectivités, et les compétences techniques.