La conférence de presse conjointe du ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie, et de son collègue de la Communication (Mincom), le porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi, a fait le point sur l’ensemble des dispositions prises jusqu’à date par les pouvoirs publics pour contrer de manière efficace les méfaits du COVID-19. Face à l’apparition d’une nouvelle vague de contaminations, la recrudescence des cas positifs, ainsi que l’accroissement du nombre de décès causés par la pandémie, le vaccin apparaît comme « la réponse la plus incontournable et la plus conséquente pour préserver les vies des populations », selon le porte-parole du gouvernement. Dans cette perspective, plusieurs démarches ont été entreprises en vue de l’obtention des vaccins afin de permettre aux camerounaises et aux camerounais qui le souhaitent, d’en bénéficier. Sous l’impulsion du président Paul Biya, ces initiatives permettent au plan de riposte national contre la pandémie de COVID-19 de passer à la vitesse supérieure.
Le 11 avril, le Premier ministre a réceptionné un don de 200 000 doses du vaccin Sinopharm offert par la République populaire de Chine. Vingt-quatre heures plus tard, la première phase du plan national de déploiement du vaccin a été lancée. Après avoir souscrit en décembre 2020 à la facilité Covax qui offre une garantie d’accès équitable aux vaccins contre le COVID-19, le Cameroun a reçu, le 17 avril, 800 000 doses du vaccin AstraZeneca. Le stock de ce vaccin culminera à 1,752 million de doses avant la fin du mois de mai pour une couverture évaluée à 20%. « Une commande de 4 millions de doses du vaccin Johnson and Johnson a été conclue le 7 avril 2021 entre le gouvernement et l’Union africaine », a révélé le Minsanté. Des démarches sont en cours pour d’autres acquisitions.
Au Cameroun, la pandémie du coronavirus reste et demeure une crise majeure et une grave menace avec l’apparition d’une nouvelle vague de contaminations, la recrudescence des cas positifs, ainsi que l’accroissement du nombre de décès. Au 13 avril, le bilan dressé par le Minsanté affichait un total de 61 731 cas positifs et 919 décès. Pour contenir la propagation du virus et parvenir à juguler ses effets néfastes sur les populations, le chef de l’Etat déploie des efforts considérables. La sortie conjointe du porte-parole du gouvernement et du Minsanté visait la sensibilisation de la communauté nationale sur l’intensification de la riposte nationale contre le COVID-19 par l’administration des vaccins. Bien que présenté par la communauté scientifique mondiale comme l’un des moyens les plus sûrs contre le COVID-19, le vaccin suscite un certain scepticisme chez beaucoup de Camerounais.
L’option de la vaccination a reçu le quitus des instances scientifiques habilitées : le Conseil scientifique pour les urgences de santé publique, et le Groupe technique consultatif national pour la vaccination. Le vaccin concerne prioritairement le personnel de santé, y compris le personnel administratif et de soutien, ainsi que les agents de santé communautaire. Il s’impose aussi comme une urgence pour les personnes âgées de plus de 50 ans, les personnes ayant des comorbidités, les enseignants et les corps spéciaux tels que les forces de l’ordre et de sécurité. Pour le reste, même si le vaccin n’est pas obligatoire, il reste fortement recommandé. Pour un déploiement optimal du plan de vaccination, « 243 centres de vaccinations ont été sélectionnés sur l’ensemble du territoire parmi les formations sanitaires publiques et privées. Chaque district de santé est doté d’un centre de vaccination accrédité avec des équipes de vaccination fixes et mobiles », a expliqué Manaouda Malachie.