Manaouda Malachie, ministre de la Santé publique, a présidé le 22 octobre 2019 au centre mère et enfant de la Fondation Chantal Biya, la cérémonie de lancement officiel.
En présence de la secrétaire générale de la Fondation Chantal Biya, du représentant résident de l’OMS, des organisations de la société civile œuvrant dans la promotion de l’allaitement maternel, des membres des sociétés savantes et des personnalités diverses, Dr. Manaouda Malachie a exprimé son soutien total à l’allaitement maternel exclusif au cours des six premiers mois. « J’en ai moi-même bénéficié, largement au-dessus de cette période », a lancé le ministre de la Santé publique. Un peu plus de 28% des enfants sont allaités exclusivement au sein. Un taux relativement faible pour l’Unicef qui ambitionne d’atteindre 50% d’enfants allaités au sein pendant les six premiers mois de leur vie d’ici 2025.
Le lait maternel est un vaccin
Le lait maternel est le premier cadeau pour le nouveau-né. C’est un vaccin plein d’éléments anti-infectieux, anti-allergie et plein de facteurs protecteurs. Il n’y a pratiquement pas de contre-indication médicale à l’allaitement maternel. L’enfant n’a besoin de rien pendant ses six premiers mois. Il a tout ce dont il a besoin dans l’allaitement maternel : les glucides, les protéines et lipides en quantité suffisante. Les mamans qui n’allaitent pas pour des raisons liées à leur travail à l’extérieur peuvent extraire le lait, le conserver à température ambiante pendant 6 à 8 heures, éventuellement, le conserver au réfrigérateur pendant 24 heures et même bien au-delà au congélateur si c’est nécessaire. Ainsi, quand elles sont au travail, on peut facilement le donner à l’enfant. En dehors de la relation mère-enfant, c’est économique pour le couple. Ça aide également la mère par rapport à l’involution utérine qui va réduire la maladie post-partum.
Conséquences de l’absence de l’allaitement maternel sur le nourrisson
Si on prend deux populations dans un pays. Chez celle dont les enfants n’ont pas reçu l’allaitement maternel, l’on observera une surmortalité ou alors, une sur-morbidité. Ils auront plus de diarrhées, seront plus hospitalisés et ils auront plus de bronchite ou de pneumonie. Une fois adultes, ils ont plus de risque d’avoir l’obésité ou des syndromes métaboliques. « L’utilisation de substitut de lait maternel pose un problème. Et le Cameroun a adopté depuis 2005 un code régissant la commercialisation de ces substituts du lait maternel. Malheureusement, ce code n’est pas appliqué à 100% et certaines compagnies font la promotion d’un allaitement différent de l’allaitement maternel exclusif », a expliqué Jacques Boyer, représentant-résident de l’Unicef au Cameroun.