La prévalence a baissé de près de 20% au sein de la population générale (15-49 ans), passant de 4,3% en 2011 à 3,4% en 2018. L’une des annonces fortes de la réunion d’évaluation du Comité national le 3 avril 2019 à Yaoundé.
La première réunion statutaire du Comité national de lutte contre le Sida (CNLS) pour l’année 2019 s‘est tenue le 3 avril dernier. La rencontre était présidée par le nouveau ministre de la Santé publique, Malachie Manaouda, président de cette instance. Cette année, le Comité national de lutte contre le Sida veut aller au-delà de 2 millions de personnes dépistées. «Nous envisageons pour l’année 2019, poursuivre notre plan d’accélération de la thérapie antirétrovirale. Au moins 2 527 047 personnes doivent être dépistées», a déclaré le ministre Malachie Manaouda lors de sa prise de parole.
Dans les détails, il s’agit de «939 057 femmes enceintes et 26 402 enfants exposés. 322 000 adultes et enfants devront être mis sous traitement d’ici fin 2019, et les examens de la charge virale doivent être accessibles et disponibles», a expliqué le MINSANTE. En outre, le ministre Manaouda qui a d’ailleurs signé le 4 avril dernier, une décision portant sur la gratuité des tests de dépistage rapide du VIH pour tout le monde dans les formations sanitaires publiques dès le 1er janvier 2020.
Pour le ministre de la Santé, la mobilisation des ressources internes sera aussi une priorité cette année. La réunion statutaire du CNLS a également permis de faire un état des lieux de la maladie au Cameroun. Selon le ministre de la Santé publique, «le nombre de personnes vivant avec le VIH est de 520 000 et le pic de nouvelles infections se situe dans la tranche d’âge 15-24 ans avec une incidence 9 fois plus élevée chez la jeune fille (0,64%) que chez le jeune garçon (0,07). La file active de personnes vivant avec le VIH est quant à elle estimée à 281 083».
Selon l’enquête CAMPHIA (Cameroon Population-based HIV Impact Assessment), la prévalence a baissé de près de 20% au sein de la population générale (15-49 ans), passant de 4,3% en 2011 à 3,4% en 2018, soit 4,8% chez les femmes contre 2% chez les hommes. Pour inverser cette tendance, «en 2018, 3 079 382 personnes ont été testées au VIH dans l’ensemble du pays, et plus de 51 millions de préservatifs ont été distribués», apprend-on.