Le stock de 200 000 doses du vaccin Sinopharm offert par le gouvernement chinois marque une nouvelle étape dans le plan de riposte national contre la pandémie de COVID-19 au Cameroun. La mise à disposition du vaccin dans les dix régions a immédiatement suivi la cérémonie protocolaire à l’aéroport international. Le plan vaccinal élaboré donnera la priorité au corps médical exposé en première ligne sur le front de la lutte contre la pandémie. Par ce geste, la Chine contribue efficacement à l’accessibilité du vaccin, dans le cadre d’une coopération cinquantenaire. « Je voudrais, au nom du président de la République, remercier le peuple et le gouvernement chinois pour ce don de 200 000 doses du vaccin Sinopharm utilisé dans soixante pays au moins. Connaissant la Chine elle-même dans le besoin, le fait de nous avoir envoyé ce stock est véritable démonstration d’amitié envers le peuple camerounais », a souligné Joseph Dion Ngute, le Premier ministre. Dans la foulée il a dévoilé le plan de vaccination.
« Le ministre de la Santé publique va s’assurer que le personnel de la santé, premier sur la ligne de front, soit prioritairement vacciné. Et ensuite le reste des Camerounais », a détaillé le Premier ministre, marquant sa disponibilité à recevoir sa dose de vaccin à tout moment. Cet engagement politique est de nature à dissiper les appréhensions qui atténuent la résonnance du discours officiel appelant la communauté nationale à suivre le chemin de la vaccination. En attendant l’arrivée d’un autre stock le 17 avril, le ministre de la Santé publique (Minsanté) a démarré la supervision du plan national de vaccination.
Le 12 avril dès 10 heures, Manaouda Malachie, le Minsanté, a procédé au lancement de la campagne nationale de vaccination, au centre de prise en charge des patients atteints de COVID-19 de l’ancien ORCA. Plus tard dans l’après-midi, le Minsanté était à l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé. Hier, au même moment que les autres régions du pays, l’Hôpital central de Yaoundé et l’Hôpital de district de Bafia ont administré les premières doses de vaccin à leurs personnels et autres volontaires âgés de plus de 18 ans. En raison de cette restriction liée à l’âge, les femmes enceintes sont exclues du plan vaccinal raison pour laquelle le respect des mesures barrières reste de rigueur. Au total le pays compte 243 sites de vaccination.
Selon l’ambition d’inscrire dans la pensée et la conscience collective l’option de la vaccination comme une étape supplémentaire de la stratégie de lutte contre la pandémie, dont les résultats sont à mettre à l’actif du gouvernement camerounais, sous la haute impulsion du président de la République, les populations prioritaires peuvent d’ores et déjà prendre attache avec les délégations régionales et les districts de santé les plus proches afin de disposer de toutes les informations nécessaires.