Donner une impulsion considérable à la coopération Yaoundé-Ouagadougou, est une visée qui tient à cœur aux présidents camerounais, Paul Biya et burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré. Cette double volonté se matérialise par l’intensité accrue de l’activité diplomatique entre les deux capitales. L’audience accordée le 25 août 2020 au Palais de l’Unité par le président de la République, Paul Biya à Thierry Hot, conseiller spécial du chef de l’Etat burkinabé en est une autre preuve. L’émissaire du président burkinabé, est un habitué du Palais de l’Unité. Il a été accueilli à 12h 45, successivement par le chef du protocole d’Etat, Simon-Pierre Bikele et le ministre, directeur du cabinet civil, Samuel Mvondo Ayolo. L’envoyé spécial du président burkinabé est par la suite conduit dans les bureaux présidentiels, où il procède au passage par le dispositif de prise de température et de désinfection des mains installé au hall de la tour.
Sans surprise, l’audience avec le chef de l’Etat se déroule à huis clos. Pendant près d’une heure de discussion, Paul Biya et son hôte ont feuilleté les multiples aspects de la coopération entre le Cameroun et le Burkina Faso. Fraîchement sorti de l’audience présidentielle, Thierry Hot s’est confié à la presse. Il a affirmé être porteur d’un message du président Roch Marc Christian Kaboré à son homologue camerounais, Paul Biya. Sur les raisons de ses visites répétitives au Palais de l’Unité, l’émissaire burkinabé a souligné que la régularité de sa présence « traduit l’excellence et la solidité des relations qui existent entre les deux pays ». En somme lors de l’entrevue, « Nous avons évoqué des questions d’intérêt commun comme la sécurité, la gouvernance et la gestion de la pandémie du coronavirus sur le continent», indique-t-il.
Le Cameroun et le Burkina Faso sont tous deux confrontés au terrorisme, véritable frein à leur développement. Dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun la secte terroriste Boko Haram mène des attaques, dans le Nord du Burkina-Faso (ainsi qu’au Niger et au Mali), ce sont des djihadistes qui se réclament d’Al-Qaïda du Maghreb islamique (AQMI) qui sèment la terreur. Ensemble, les deux chefs d’Etat souhaitent développer un partage d’expériences et de bonnes pratiques pour combattre cet ennemi du développement.
C’est le 23 septembre 2016 à New York que se situe le point de rapprochement entre les deux homologues. C’était lors de la 71e session de l’Assemblée générale des Nations Unies que Paul Biya et Roch Marc Christian Kaboré se sont entretenus pour la première fois. Un tête-à-tête au cours duquel ils se sont promis de dynamiser la coopération entre leurs deux pays. L’audience du 25 août est un prolongement de celle du 29 juin 2017. Déjà il y a quelques mois, Thierry Hot était reçu, au nom du chef de l’État par le ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh.