Au cours du colloque international du 24 au 25 avril à Yaoundé, ouvert par le Secrétaire d’Etat chargé de la Gendarmerie, les experts et les étudiants de l’école internationale de guerre ont planché sur la question.
2 jours durant à Simbock, au siège de l’Ecole supérieure internationale de guerre de Yaoundé (ESIG) s’est tenu le colloque international « Défense nationale : réseaux sociaux et défis sécuritaires ». Une activité scientifique ouverte, au nom du ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, par Galax Yves Landry Etoga, le secrétaire d’Etat auprès du Mindef, en charge de la Gendarmerie nationale.
La thématique a été choisie pour permettre aux étudiants de la 13e promotion de cette école et d’autres experts des questions de sécurité de s’arrimer aux plateformes digitales. Ce qui leur garantit une meilleure position face aux enjeux de défense dans un cyberespace qui varie sans cesse. Les réseaux sociaux constituent un défi proéminent pour les armées. Les raisons varient.
D’abord, les tranches d’âge les plus actives sur Facebook sont les 18-25 ans et les 26-34 ans : respectivement 35 % et 20 % des utilisateurs. Or, ces tranches d’âge sont aussi les plus nombreuses dans les armées. La deuxième raison est liée à l’essence du métier militaire. « Pour les soldats, la discrétion, voire le secret s’imposent, sous peine de risquer de remettre en cause la sécurité des opérations .Des plans dévoilés sur Facebook ou Twitter, des photos publiées sur Flickr ou des vidéos postées sur YouTube peuvent, en théorie du moins, mettre en danger la vie des troupes», souligne dans sa leçon inaugurale Denis Ngaé, directeur des infrastructures et des réseaux d’accès aux TIC au ministère des Postes et télécommunications (Minpostel).
La troisième raison est d’ordre institutionnel : l’armée est une institution centralisée et hiérarchisée, dont le fonctionnement correspond a priori assez mal à la structure décentralisée et aux dynamiques Bottom Up (de bas en haut) des nouveaux médias.
A la fin des débats, spécialistes des TIC et experts en sécurité ont tranché sur les solutions permettant de concilier la nécessité des citoyens de communiquer et l’ambition légitime de tout Etat de se protéger contre des attaques via l’usage des réseaux sociaux.